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Carl Dutting : « Top Chef, c’est kiffer ensemble, souffrir ensemble... »

Ecrit par Fred Ricou le 25.01.2017

Aujourd’hui démarre la 8e saison de l’émission culinaire phare d’M6, Top Chef. 15 jeunes chefs vont s’affronter pendant plusieurs semaines dans un nombre incalculable d’épreuves. Parmi ces jeunes chefs, Carl Dutting est le seul que le grand public connaît déjà bien. C’est en effet lui qui a gagné l’avant-concours Objectif Top Chef. Avant de rencontrer tous les candidats, nous avons contacté Carl pour savoir comment lui avait vécu les deux tournages… Malgré nos questions, nous ne savons toujours pas qui a gagné !

 

Photo Kenji Ryokuji / M6
 
Objectif Top Chef, et aujourd’hui Top Chef, cela vous a définitivement remis en selle pour la cuisine, vous ne retournerez plus travailler au magasin de sport ?
Effectivement. J’ai arrêté la boutique et l’idée, c’est vraiment de foncer dans la cuisine…
 
Vous attendiez cela depuis combien de temps ?
Depuis que j’ai fait mon C.A.P, je ne pouvais pas me permettre de diviser mon salaire en deux. J’ai travaillé dans le commerce depuis l’âge de 16 ans. J’avais fait un C.A.P vente ; il y a 5 ans, j’ai fait un C.A.P reconversion et je n’ai pas suivi parce qu’après on a déménagé dans le sud, je vivais à Paris et la vie a fait que je n’ai pas foncé dans la cuisine tout de suite.
 
Comment avez-vous vécu le tournage d’Objectif Top Chef puis de Top Chef que l’on va découvrir ce soir ?
Objectif Top Chef a été une super aventure.  Tout comme Top Chef. Cela a été une chance de pouvoir y participer et de vivre ça. Je ne m’attendais pas à gagner Objectif, je m’étais réinscrit comme ça en me disant « Vas-y, retente ta chance ! ». Et Top Chef, c’est une émission que je regardais depuis les sept saisons, tous les lundis, et la faire, c’est juste fou, c’est une chance !
 
Comment avez-vous vécu l’expérience de l’intérieur ? L’un des deux tournages était plus stressant que l’autre ?
Plutôt bien, c’est de la télé, mais ça reste de la cuisine ! J’ai pris ça avec vachement de recul.
 
Il y a quelques jours, nous discutions avec Chelsea qui a gagné le Meilleur Pâtissier. Elle nous disait que le montage de l’émission était bien fait, sauf qu’il ne montrait pas tout le stress que peuvent avoir les personnes qui participent. Qu’en pensez-vous ?  
C’est vrai que c’est un stress. On fait de sacrées épreuves, on rencontre des chefs… c’est un peu comme un fan de football qui va rencontrer Zidane, alors oui c’est un stress ! C’est intensif ! Une épreuve d’une heure, ça passe très vite ! C’est une énorme compétition. Après, je n’ai pas encore vu les images de Top Chef, mais pour Objectif, cela reflète bien ce que l’on a fait ! Les épisodes sont peut-être un peu courts mais c’est très représentatif de ce que j’ai vécu.  
 
Parmi ces jeunes chefs qui avaient déjà travaillé en cuisine, pendant le tournage de Top Chef , vous êtes-vous senti à votre aise ?
Je savais que je n’allais pas être attendu. J’ai gagné Objectif Top Chef, mais vu mon manque d’expérience, ça pouvait être un avantage comme un désavantage. J’y suis allé avec du recul en me disant « J’y suis, je vais voir ce que ça donne ! ». Pour Objectif, je ne visais pas la gagne. J’ai fait épreuve par épreuve. Mon but était de passer la battle que je n’avais pas faite l’année dernière.
 
Et donc (sourire en coin) pour Top Chef ??
Et donc… (rires) vous verrez bien !
 
 
La rencontre avec les grands chefs, que ce soit le jury ou les autres qui viennent dans l’émission, comment cela s’est-il passé ?
Ça reste un concours, donc ça reste assez distant. On est en compétition, c’est distant et professionnel…

On ne se fait pas avoir par l’affect, ni d’un côté ni d’un autre ?
Quand j’entends dire, comme quoi : « Quand on arrive à Top Chef, Etchebest va être ton mentor, il va te briefer, etc. » ce n’est pas un avantage. Il y a une part de distance volontaire, il reste membre du jury du concours, ce n’est pas mon pote à la compote…  J’ai énormément de respect. J’ai gagné Objectif  Top Chef parce qu’il m’a poussé dans mes retranchements, mais l’on a gardé cette part de distance et ça doit être impartial. Comme avec Hélène Darroze, Michel Sarran ou Jean-François Piège, cela a été une chance pour moi de les rencontrer.
 
Se retrouver à nouveau devant Philippe Etchebest comme jury, vous aviez l’habitude après Objectif ou cela vous stressait encore plus ?
Déjà, j’étais content de le revoir. Entre les deux tournages, il y a eu une coupure. Après, c’était bien le chef qui me stressait le plus, parce que je le représentais. Même s’il y a d’autres chefs qui m’ont choisi, je suis le gagnant de son émission. Je ne voulais pas qu’il se dise « J’aurais du choisir quelqu’un d’autre… »
 
Vous, vous savez jusqu’où vous êtes allé dans Top Chef qui a déjà été tourné il y a quelques mois, est-ce que vous êtes le seul à le savoir ?
Non, il y a juste ma femme qui est au courant. Mon fils a vu les bandes-annonces, il commence à me demander. Ça commence à être lourd à porter surtout pour lui, il a 6 ans. Je lui dis que je ne sais pas pour les résultats.
 
Vous vous êtes fait des amitiés pendant les tournages ?
Pour les deux émissions, on a eu deux super « teams ». Pour Top Chef, après le tournage, on est tous restés en contact. On s’écrit quasi tous les jours.  Il y a eu énormément de liens qui se sont créés entre nous. On vit ensemble, on finit l’aventure ensemble. C’est vrai que l’on crée des liens plus naturellement que dans la vraie vie. C’est kiffer ensemble, souffrir ensemble, on est une petite famille.
 
On a pu voir que souvent dans vos plats vous faisiez référence à votre famille. Tout le monde se souvient du plat de coquillettes que vous faites pour votre fils et qui avait épaté Philippe Etchebest. Est-ce que si vous avez un restaurant un jour, il sera à cette image ?
(rires) Les coquillettes, c’est un plat qui me tenait à cœur (ndlr : Le plat préféré de son fils…) et si demain, j’étais amené à ouvrir un restaurant, c’est un plat que je serais obligé de faire avec plaisir. L’idée c’est de faire une cuisine de marché, proche du terroir avec des produits qui n’ont pas fait plus de 100 kilomètres. Une cuisine locavore et de saison qui changerait toutes les deux-trois semaines.  Trois entrées, quatre plats, quatre desserts. Quelque chose de simple avec peu de couverts. On sait d’où viennent les produits et l’on sait ce que l’on mange…
 
Vous resteriez dans le Sud ?
Je ne sais pas. C’est un peu la question que je me pose en ce moment. Si je peux, j’ouvrirais bien à Lyon, à Paris… J’attends de voir un peu…
 
On a pu lire que vous aviez eu plusieurs propositions professionnelles après Objectif Top Chef. Il y en a en certaines plus intéressantes que d’autres ?
J’ai répondu à tous les messages que j’ai reçus. Après, j’étudie et il va falloir que je resserre un peu mes choix pour savoir ce que j’ai envie de faire. J’ai encore des choses à apprendre. Si j’ouvre, ce sera avec quelqu’un de béton en cuisine. Je suis conscient que j’ai encore des choses à apprendre. C’est plus ce côté-là que je suis en train d’étudier que l’autre…

 

Mots-clés : top chef m6 - carl dutting - Philippe etchebest

 

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