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Aix-en-Provence : L’épicerie fine Maison Oscar, des romans aux rhums bons

Ecrit par Fred Ricou le 24.08.2020

« Si nous avions eu un 3e enfant il aurait dû s'appeler Oscar ». Patrice Pelissier, auteur de romans de terroir, a changé de vie il y a deux ans pour s’installer à Aix-en-Provence et devenir épicier fin… Il a créé avec sa femme La Maison Oscar

 

Patrice Pélissier - Maison Oscar - 7deTable.com

 

Changer de vie et se tourner vers les métiers de bouche, ils sont des centaines à le faire chaque année. Patrice Pelissier, lui, vient du monde du livre : libraire pendant une vingtaine d’années, puis au service presse et communication d’une grande maison d’édition (ainsi que quelques années dans une caisse assurance retraite), il fait un virage à 180 degrés et se retrouve dorénavant dans les joies de la gourmandise. Depuis dix ans, il est également auteur de romans. L’Ange et le loup, Le Destin d’Alice ou encore Le Testament noir, qui se passe à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, font partie de sa bibliographie.

 

Justement, Aix-en-Provence, Patrice Pelissier vient s’y ressourcer chaque année avec sa femme, Caroline. Une opportunité les attire à nouveau dans la région, et voilà le couple qui décide de s’y installer pour de bon et de se lancer dans un rêve qu’ils avaient ensemble depuis quelques années. 

 

Un geste automatique comme il en existe tant. Caroline tombe par hasard sur une revue locale de petites annonces, la feuillette distraitement et tombe sur celle d’un commerce en vente. C’est une chocolaterie dont les propriétaires partent à la retraite. Hésitation. Un salon de thé était en projet depuis longtemps, cette annonce est peut-être un signe du destin… Rendez-vous pris, coups de foudre pour le lieu : « On a passé le cap ! ». C’était il y a deux ans. 

 

Les vingt ans d’existence de la Maison Brunet, l’ancien commerce, ne s’oublient pas comme cela pour les Aixois, surtout en ce qui concerne les chocolats et les délicieux macarons à l’ancienne. Il allait falloir faire avec, surtout quand on souhaite rester dans le même esprit. Et pourtant, comme nous l’avoue Patrice Pelissier : « Nous avons mis un an et demi à nous rendre compte que nous ne nous étions pas approprié la boutique… ». Écoutant les conseils d’un peu partout, allant dans une direction puis dans une autre, le couple se dit finalement  qu’ils auraient du tout changer tout de suite. 

 

À Noël dernier, le couple innove doucement et commence alors par faire un choix d’alcools locaux : pastis, avec une jolie référence que les autres commerçants de la ville n’ont pas forcément, whisky, rhum - oui, oui, tous provençaux ! - et gin. C’est finalement durant le confinement, une période de réflexion, qu’ils vont réussir à véritablement positionner l’image qu’il souhaite donner à La Maison Oscar. Quelques tapenades, des soupes, des confitures, des bières, des eaux et le chocolat, héritage de la précédente maison, transforment petit à petit le projet de salon de thé en épicerie fine. 

 

Ne venant pas du monde culinaire, Patrice et Caroline vont faire un minutieux travail de recherche pour trouver des produits à la fois originaux et de qualité. Grâce aux conseils des anciens propriétaires pour tout ce qui est sucré, aux clients qui n’hésitent pas à recommander tel ou tel produit, et les recherches approfondies pendant de longues heures sur internet vont permettre à la Maison Oscar d’aller un peu plus loin dans la construction de cette nouvelle image. « La distillerie Manguin, à Avignon, c’est un client restaurateur qui m’a donné le conseil… Il fallait que je rencontre cette maison familiale qui distille depuis 70 ans », explique le nouvel épicier fin. 

 

Professionnel, le couple va bien évidemment tout tester. On ne vend bien que ce que l’on goûte bien, c’est une évidence. « Caroline ne boit pas d’alcool, j’ai gouté pour elle ! », nous explique goguenard Patrice. « Nous n’avons rien d’industriel ici, nous ne travaillons qu’avec de petites structures… c’est très important pour nous ! »
 

 

En ce moment, comme beaucoup de commerçants, La Maison Oscar est en plein dans les choix de nouveaux produits de fin d’année : des crèmes de marrons de toutes sortes chez un petit artisan ardéchois, des pâtés d’une maison au nom plus qu’équivoque, Mademoiselle envoie du pâté !, et même des paniers gourmands que les clients pourront remplir eux-même pour faire, ou se faire en cadeau. 

 

De ses anciens métiers, c’est définitivement la vente qui aide Patrice Pélissier à créer un peu tous les jours son nouveau crédo : « Être libraire, c’est raconter les histoires des livres aux clients. Ici, c’est pareil, je raconte les produits et les gens qui sont derrière. Les clients écoutent… ou pas… mais repartent toujours avec une petite histoire ! ». Et comme notre bonhomme est auteur, l’histoire n’en est que plus savoureuse ! 

 

Quand on entre dans la boutique, le regard est attiré par deux choses : les produits alimentaires, bien évidemment, qui donnent plus envie les uns que les autres et, à côté, devant, derrières, plusieurs sublimes maquettes de bateaux et d’avions en bois, cuir, laqués… Seule boutique en France qui les propose, Patrice s’est associé avec leur créateur pour les vendre. Les clients amateurs d’une bonne bouteille de whisky ou d’huile d’olive de qualité, peuvent donc repartir avec une maquette de bateau sous le bras Une épicerie fine, oui, mais pas que ! 

 

Dans un futur proche, Patrice Pélissier aimerait développer toute la partie salée, mais également dénicher des alcools locaux que l’on ne trouve pas forcément dans d’autres boutiques. Toujours en recherche de très bons produits locaux transformés, les artisans de la région, et même d’un peu (juste un peu) plus loin, sont invités à venir lui faire un coucou… 
 

 

Maison Oscar

4 rue Laurent Fauchier

13100 Aix-en-Provence

 

Mots-clés : épicerie fine - Aix-en-Provence - rhum gin whisky

 

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