Une grande partie de l’humanité s’est construite autour de ce qu’elle mange et de la relation qu’elle entretient avec les aliments. Du 16 octobre au 1er juin, une exposition au Muséum d’Histoire Naturelle retrace et fait le point sur cette relation si particulière et souvent controversée, Je Mange donc Je suis !
Brillat-Savarin, l’un des premiers chroniqueurs culinaire connus, l’affirmait dans sa Physiologie du goût : « La découverte d'un mets nouveau fait plus pour le genre humain que la découverte d'une étoile ». C’est un fait. L’humanité s’est construite socialement, culturellement mais aussi gastronomiquement, pas forcément à la même vitesse, pas forcément de la même manière, et c’est le plus souvent la géographie qui a permis aux Hommes de se différencier les uns des autres dans leurs manières d’envisager la nourriture.
Du 16 octobre au 1er juin, le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris se penche sur l’Humanité et sa relation entre le corps et la nourriture. Plusieurs thématiques seront abordées dont la « formation du goût, les manières de table, la gastrodiplomatie, les modèles agricoles, les patrimoines culinaires, la consommation de viande, les OGM, l’alimentation de nos ancêtres… »
C’est une visite à travers l’histoire et le temps, raconté à la fois par l’individu mais aussi par sa société que propose ainsi le Muséum d’Histoire Naturelle où les dimensions politiques, religieuses, artistiques, et identitaires sont irrémédiablement liées à l’alimentation.
Bien évidemment, impossible d’échapper à un questionnement actuel sur le rapport au vivant et particulièrement à l’animal ou à la viande. L’exposition n’éludera jamais les questions éthiques, écologiques et sanitaires. Sans aucun dogmatisme, Je Mange donc Je suis posera les questions sur « son rôle dans notre évolution, son « poids » écologique croissant, les visions du monde qui la favorisent ou la proscrivent, ou encore les ritualisations autour de l’acte de tuer pour manger. »
Que mangeait-on à l’époque préhistorique ? Il y a t’il une inégalité liée à son sexe quant au rapport à la nourriture ? Pourquoi il y a t’il des choses que l’on à droit de manger et d’autres non ? Pourquoi certains tabous en sont-ils ? Quelles sont les différentes manières de manger en fonction d’où l’on se trouve sur le globe et que cela représente-t-il ? Qu’est-ce que l’identité culinaire ? Pourquoi la cuisine est-elle appelée le « 10e art » ? Autant de questions que l’exposition pendant neuf mois va essayer de répondre de manière aussi bien scientifique qu’ethnologique, qu’écologique, qu’historique,…
Conférences, ateliers, pour les grands et les plus petits vont jalonner l’exposition. Du 18 mars au 29 juin, une exposition archéologique viendra ponctuer ces neufs mois et s’intéressera aux ruines de Pompéi et d’Herculanum qui sortent spécialement d’Italie. Grâce à la carbonisation accidentelle, comme une forme de photographie de l’époque, le public pourra reconnaître une vingtaine d’aliments et des produits issus de leur transformation comme… un pain entier !
Une exposition pour les gourmands qui se posent des questions…
Le site du musée, pour tout ce que n'avons pas dit...
Muséum national d'Histoire naturelle
57 Rue Cuvier,
75005 Paris
Mots-clés : histoire alimentation - genre humain - manger viande