Plat du jour - Société

Bilan de la saison 2021 de Top Chef : oui, mais...

Ecrit par Céline Berger le 09.06.2021

Ce soir, c’est la fin de Top Chef. Avant de découvrir qui sera le vainqueur, de jouer à notre ultime bingo et de pester car l’émission est trop longue alors qu’il y a école demain, petit retour sur cette saison, bien moins rock’n roll que l’année dernière.


 
Photo with Andrey Haimin on Unsplash
 
Point de gastro cette année en finale mais deux candidats atypiques que l’on n’attendait pas forcément « à ce stade de la compétition » (comme dirait Steph’) : Sarah, une jeune femme décomplexée n’ayant jamais bossé dans la cuisine de palace avant cette finale, et Mohamed, le battant, dont c’est sa première fois à la tête d’un restaurant. C’est la bonne surprise de cette année, avec ces deux candidats à la cuisine pour le moins créative.
 
Ce que l’on a aimé
- Anne-Sophie Pic !!! : la classe. À l’aise aussi bien en plateau qu’en voix off, elle est chez elle dans Top Chef, et on en redemande. On aurait l’humour Paul Pairet (bon, en fait on l’a, mais chut !), on dirait que c’est notre dame de cœur !
 
- Paul Pairet, avec qui on est toujours en kiffance ; l’alchimie entre les 4 jurys est un régal.
 
- Les séquences de coupe avec les coulisses donnent un nouveau souffle à l’émission. Cela montre également la complicité entre les candidats, et avec leur mentor.
 
- Le combo langoustine - yuzu - brûlé dans la même assiette : ça a été génial pour notre bingo !
 
- La nouvelle formule de certaines épreuves, comme la boite noire (avec chef surprise) ou la guerre des restos (dictée par la crise sanitaire) : cela donné un twist et plus de peps à la saison.
 
- On rigole mais on ne se moque pas : l’élimination dès la première épreuve d’Adrien, chef du restaurant végétarien à la renommée mondiale Culina Hortus, sur un plat 100 % légume. C’est ballot madame Chombier !
Il y aura des redites, en particulier avec Matthias qui finira dernier de l’épreuve des cannelloni, et ce malgré 6 mois à ce poste en palace.
 

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- Revoir les candidats de l’année dernière, même si c’est pour de la pub. Ils pourraient être jury de la guerre des restos l’année prochaine, non ? (Nous, on dit ça, on dit rien…)
 
 
Ce que l’on a moins aimé
- Tous ces fucking anglicismes, innombrables et bien bien relous, surtout quand des mots français existent. God save la langue française; shit à la fin !
 
- On a eu nos ballottines, mais pas nos cromesquis ! En finale peut-être ?
 
- Cette dérive étoilée des intervenants durant les épreuves... Pour une partie des chefs, avoir une étoile au Michelin n’est pas une fin (faim ?) en soi. Et puis il y a les toques du Gault & Millau, les Meilleurs Ouvriers de France dans plusieurs disciplines de bouche, et des lauréats français dans bien d’autres compétitions mondiales tout aussi prestigieuses (mais moins grand public).
 
- La garde-robe d’Hélène Darroze, mais ça fait longtemps qu’on s’est fait une raison.
 
- Les candidats qui répètent 100 fois la même chose, à différents stades de leur recette, en explication à leur chef, et rabâché plusieurs fois en plateau. C’est pénible, ça allonge inutilement la durée de l’émission et lui fait perdre son rythme, et nous une bonne heure de sommeil.
 
- Gaspi, gaspi, gaspi ? Si l’on sait que les denrées non utilisées sont ensuite données à la Croix Rouge, et l’on s’en réjouit. On en demeure par moins perplexe quant à l’apparent gaspillage vu à l’antenne cette année : cinq poulets pour un jus de 10cl, plusieurs tiges de rhubarbe épluchées pour une déco faite avec un miniscule morceau par assiette, beaucoup d’emportepièçage sans réutilisation du reste dans la recette, etc. Peut-être aurait-il fallu, dans les commentaires, plus de précisions quand au devenir de ces restes-là ?
 
- L’année de la quoi ? De la créativité ? Mouais… On ne va pas s’étendre.
 
- Et surtout, surtout, surtout : OÙ SONT LES FEMMES ?
Amandine Cheniot, Fany Rey, Julia Sedefdjian, Nolwenn Core, Kelly Rangama, Tabata Mey, Amélie Darvas, Virginie Basselot (en plus elle est MOF), etc. ? Elles sont 27 à posséder une étoile au guide Michelin.
Sans parler des anciennes marquantes comme Coline Faulquier ou Alexia Duchêne.
Et Nina Métayer (que l’on adore) ? Ses consœurs pâtissières et étoilées ?
Quid également de Dominique Crenn et ses quatre alter-égos françaises multi-étoilées à l’étranger ?
On pense également à Ghislaine Arabian en invitée surprise ou, pourquoi pas, en créatrice d'un un plat alambiqué pour la boite noire.
Une minorité de femme en tant que candidates, deux cheffes invitées sur les épreuves, c’est un peu maigre tout ça. Est-ce une photo exacte de la réalité du terrain ? De moins en moins.
 

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Ce que l’on a appris
- Langoustine is the new yuzu.
 
- Le brûlé c’est la vie, mais le fumé n’a pas dit son dernier mot.
 
- Un barbecue japonais, ce n’est pas un barbecue comme le nôtre. Enfin si. Mais non. Il est tout petit et se pose sur la table. Sinon, ça marche pareil. La différence ? La découpe de la viande et les sauces dans lesquelles on la trempe. À quand le retour de cette bonne vieille plancha ?
 

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Nous, c'est comme ça que l'on fait un barbecue... 
 
- L’eau de tomate, c’est has been. La chlorophylle de persil aussi.
 
 

Ce qu’on aimerait

- Une interdiction de la ballottine, du cromesquis, du brûlé, du yuzu, de la langoustine, et même de l’encre de seiche et du charbon végétal !!! On est au bout de notre vie avec tout ça.
 
- La disparition de la séquence lacrymale des lettres et retrouvailles avec la famille, aux portes de la demi : ça rallonge la durée de l’émission (déjà bien longue) sans apporter un quelconque intérêt à l’intrigue. Idem pour la trèèèèèèèèèèès longue 2nde partie de la 2nde partie de la demi-finale, totalement inutile, plus longue de 1 000 ans par rapport à l’année dernière, et qui fait se terminer l’émission après 23h30. Qui plus est : ça c’est un peu trop vu que les magnétos avaient été tournés sans savoir qui des quatre candidats arriveraient jusque-là.
 

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- À quand un jury de la guerre des restos avec les membres éminents de la presse (pro et grand public...) ? On vous donne les noms sur demande !
 
- De la vraie folie comme une épreuve pilotée par Thibaud Villanova, à base de revisite d'une recette ultra classique en mode geek : veau marengo version Star Wars, choucroute de la mer de Game of Throne, fondant au chocolat à la Indiana Jones (mais sans cervelle de singe), cassoulet en hommage à Matrix.
Ou plus simplement, et plus sérieusement : la venue de Thomas Pesquet en plateau pour juger un plat qu’il devrait déguster dans l’espace.
 
- Et bien sûr, plus de cheffes !

 

Mots-clés : Top chef - cheffes - bilan

 

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