L’interdiction de vendre des sacs plastiques à usage unique est en place à partir du 1er juillet en France dans le cadre de la loi sur la transition énergétique portée par Ségolène Royal. Les sacs plastiques interdits seront d’une taille inférieure à 50 microns. L’interdiction intervient pour la protection de la faune et des océans lourdement impactés par ses sacs plastiques. Il existe déjà de nombreuses alternatives pour remplacer les sacs plastiques avec des sacs bioplastiques ou biosourcés. L’effort sera suivi par l’Europe et d’autres pays avec la réduction progressive des sacs plastiques.
Ségolène Royal et sa loi sur la transition énergétique ont fait passer le 1erjuillet 2016, l’interdiction des sacs plastiques à usage unique. Il est inscrit dans la loi que tous sacs plastiques d’une taille inférieure à 50 microns ne sont plus autorisés à la vente. La seule exception concerne pour le moment les sacs à usage unique pour la pesée des fruits et légumes et l’emballage des viandes, charcuteries, poissons, fromages et autres, mais seulement jusqu’en janvier 2017. Les conséquences pour le non-respect de l’interdiction seront une mise en demeure, jusqu’à des sanctions administratives et/ou pénales.
Cette interdiction vient au secours de la faune et des océans. En effet, l’utilisation d’un sac plastique dure en moyenne 20 minutes et, pour se désagréger, il lui faut 400 ans ! Donc la plupart de ceux qui sont relâchés dans la nature finissent dans les océans. On constate que 75 % des déchets en mer sont en plastiques, que la quasi-totalité des tortues confond ses sacs avec des méduses et 9 oiseaux sur 10 en mer du Nord ont du plastique dans l’estomac. Si l’on suit la chaîne alimentaire, l’homme mange aussi ce plastique présent dans le corps animalier. La démarche s’inscrit également dans un plan de lutte contre les déchets sauvages, qui doit accompagner tout l’été.
Les alternatives proposées restent quant à elles nombreuses et innovantes. On retrouve bien entendu les mythiques cabas en tissu et les sacs plastiques réutilisables. Toutefois, de nouveaux sacs émergent, les sacs bioplastiques en peau de tomate sont en cours de développement en Espagne et Italie. D’autres sacs biosourcés sont bientôt mis en circulation, ils sont composés de matière biologique comme l’amidon de maïs ou de la pomme de terre et du plastique, le tout étant biodégradable. La réglementation restera stricte, en 2017, les sacs devront contenir 30 % de matière biosourcés, puis 40 % en 2018 et jusqu’à 60 % en 2025. De plus, les sacs sont fabriqués en France et il contribue à la création de 3 000 emplois en recherche et de développement, dans le domaine de la culture des végétaux.
L’effort de la lutte sera de plus en plus grand, l’Europe a déjà rendu les sacs plastiques payant avec pour date limite fin 2018 et l’obligation de réduire la consommation annuelle de sacs à 90 par habitant d’ici fin 2019. Certains pays européens réalisent déjà des efforts, pour la Finlande ou l’Irlande, la consommation est de 30 sacs par an contre 400 en Pologne et au Portugal.
Des politiques hors de l’Europe sont aussi mises en place comme au Maroc où les gens consomment en moyenne 2 sacs plastiques par jour. Le pays vient de lancer une campagne en juillet « Zéro Mika » (zéro plastique), qui verra interdire la production, l’importation, l’exportation, la vente et l’utilisation de sacs plastiques sauf pour la collecte des ordures.
Via : Le Monde
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