Plat du jour - Environnement

Sacs bioplastiques : ranger ses courses dans des emballages en peau de tomates

Ecrit par Feuillerat Jérémy le 27.05.2016

La France doit se préparer à faire face à une grande transition énergétique à partir du 1er juillet de cette année. Bonne nouvelle pour certains et mauvaises pour d’autres, la fin du sac plastique ou poche pour le sud-ouest représente une grande étape. Les Français en consomment 17 milliards en moyenne par an. En Europe, les sacs plastiques ne sont pas encore bannis, mais de fortes réductions sont à attendre dans les prochaines années. Ainsi, un nouveau projet de sacs voit le jour en Espagne et Italie : les sacs bioplastiques.


tomatoes

 

 

Mais le bioplastique, concrètement c’est quoi ? C’est simple, le bioplastique se décompose en deux parties :
     — La première partie est issue de ressources renouvelables, souvent de la matière végétale, telles que le blé, le maïs ou bien la pomme de terre ;
     — La seconde partie provient aussi bien de la pétrochimie que de la biomasse. Ce sont les éléments biodégradables.

Avec la fin des sacs plastiques, il nous reste les sacs en plastique réutilisables et les sacs en papier. Il faut dès lors mettre en place un projet de remplacement aux sacs plastiques et la solution est venue de l’agroalimentaire. La solution serait d’utiliser les déchets de tomate ! Les pays qui ont choisi de développer cette industrie sont les 2 plus grands producteurs de tomate d’Europe à savoir l’Espagne et l’Italie.

 

Si l’on choisit la peau de tomate, c’est parce qu’elle contient de la cutine et cela permet la réalisation de bioplastique. De plus, l’Europe et son industrie de la tomate produisent 200 000 tonnes de déchets solides qui pourraient servir. À long terme, ce serait potentiellement une solution alternative aux produits pétroliers.

Toutefois, les sacs plastiques ne sont pas l’unique objectif. Le procédé de fabrication du bioplastique permettra la fabrication d’une biolaque, qui remplacera celle utilisée dans les conserves contenant généralement du Bisphénol A potentiellement toxique. Cette biolaque a des propriétés intéressantes pour les emballages, car elle est n’est pas toxique. Elle est aussi biodégradable et adhère très efficacement au métal ce qui est une bonne chose pour les conserves.

À l’heure actuelle, le projet espagnol conduit par le centre technologique du plastique en est au point du procédé d’extraction de la cutine et de sa transformation en plastique. Le projet italien, subventionné par l’Union européenne, se tourne plus vers l’économie. Il cherche à définir des processus industriels fiables et économiquement compétitifs. Au regard des avancements des projets, on constate que la commercialisation du bioplastique n’est pas pour tout de suite.

Néanmoins, une fois en phase de commercialisation, il ne faudra pas empiéter sur les zones de production alimentaire des tomates. Ce serait un comble de produire des sacs bioplastiques à base de tomates, mais de ne pas avoir de tomates à mettre dans les sacs !

Il faut donc s’attendre à ce que le bioplastique se développe, car, en 2020, ce sera au tour de la vaisselle en plastique jetable d’être bannis de l’hexagone.


Via : www.techniques-ingenieur.fr

 

Mots-clés : bio plastique tomate - bioplastique sacs plastiques - renouvelable emballage cutine

 

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