Déjà une semaine de reconfinement et l’on a pu voir des photos, sur les réseaux sociaux, des rayons de supermarché à la fois bâchés pour les produits « non essentiels », mais aussi vides de pâtes et autres farines. Cependant, la coopération agricole affirme que l’approvisionnement est garanti.
À la suite des nouvelles mesures prises par le gouvernement Castex pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, les 2300 coopératives agricoles françaises, qui représentent 40% de l’agroalimentaire, affirment être en mesure de garantir l’alimentation des Français pendant toute la durée de cette période de reconfinement.
Fortes de l’expérience du premier confinement et de leur maîtrise de l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la fourche à la fourchette, les coopératives sont prêtes à assurer à l’ensemble des Français, une alimentation de qualité, sans risque de pénurie.
Particulièrement résilientes, les coopératives se sont adaptées à la crise sanitaire et maîtrisent aujourd’hui un certain nombre de paramètres d’organisation comme : la garantie de la protection des agriculteurs et des salariés (équipements de protection individuelle, dispositif de chômage partiel, recours au télétravail, etc.) ou encore l’adaptation des lignes de production pour répondre à un taux de commande renforcé (dans la mesure où ce taux ne dépasse pas les capacités maximales de production des entreprises).
Toutefois, La Coopération Agricole relève des points d’inquiétudes et de vigilance pour les entreprises coopératives particulièrement impactées par la première période de confinement. Ainsi, La Coopération Agricole appelle le gouvernement à :
- Renforcer les mesures de soutien à destination des entreprises impactées par la fermeture, totale ou partielle, des marchés liés à la RHD : pour rappel, entre mars et juin, des pertes économiques de l’ordre de -50% de chiffre d’affaires sont à souligner pour plus d’une coopérative sur 4 ;
- Maintenir ouverts, comme en avril et en mai, les magasins ruraux (jardineries, animaleries, etc.) qui sont des lieux d’approvisionnement essentiels pour la maintenance des exploitations agricoles, les mises en culture et l’alimentation des animaux domestiques ;
- Développer des aides au stockage privé afin de sécuriser les productions qui ne trouvent plus de débouchés et éviter toute perte et tout gaspillage alimentaire ;
- Privilégier la consommation de produits français afin d’assurer un débouché à la production agricole, en particulier pour les produits festifs de fin d’année (boissons et volailles festives, foie gras, etc.) ;
- Déclarer un moratoire sur l’application des pénalités logistiques jusqu’à nouvel ordre, compte tenu des perturbations des modes de consommation que la période va générer.
Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole, a déclaré : « Fortes de l’expérience du premier confinement, les coopératives agricoles sont organisées pour faire face aux défis qui se dressent à nouveau devant elles et pour assurer la continuité de la chaîne alimentaire à toutes ses étapes : l’approvisionnement des exploitations, la production agricole ainsi que la collecte, la transformation, jusqu’à la commercialisation des produits. Par ailleurs, à l’approche des fêtes de fin d’année, il est essentiel de veiller à ce que les filières de produits festifs, qui réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires sur cette période, puissent écouler leur production. Plus que jamais, appelons à consommer français ! »
Mots-clés : coopération agricole - farine pâte - chaîne alimentaire