La nourriture, ce n’est pas que du plaisir ! Si pour certains, en France, des tripes, des escargots, des cuisse de grenouille, ou encore de la cervelle sont de petits plaisirs rares, d’autres tournent de l’œil rien qu’à imaginer les porter jusqu’à la bouche. Cela s’appelle le dégoût. Le dégoût est à la fois personnel mais également culturel. C’est là, toute la thématique d’une exposition dans un musée suédois.
Dés le 31 octobre, et ce, pour une durée de trois mois, le Disgusting Food museum, ou Musée de la nourriture dégoutante, ouvre ses portes pour interroger les visiteurs sur la notion de dégout. Hareng fermentés suédois, cochons d’Inde rôtis péruvien, fromage corse rempli de larves vivantes, tofu puant chinois, requin fermenté islandais, ou encore, le durian ce fruit malodorant thaïlandais, tous ces produits et autres denrées supposées gourmandes, fascinent autant qu’elles repoussent.
Pour l’humain, la fonction du dégoût est de nous aider à éviter les maladies et les aliments dangereux. Le dégoût est l'une des six émotions humaines fondamentales. Bien que l'émotion soit universelle, les aliments que nous trouvons dégoûtants ne le sont pas forcément. Ce qui est délicieux pour une personne peux être repoussant pour une autre. Le musée de la nourriture dégoûtante invite les visiteurs à explorer le monde de la nourriture et à remettre en question leurs notions de ce qui est et de ce qui n’est pas mangeable. Ainsi, quand il faudra commencer à déguster des larves, des insectes ou encore des vers de farines, les visiteurs du musée seront, on ne peut plus prêt. « Nous devons nous interroger sur la notion de dégoût si nous voulons être capables de nous intéresser à des sources de protéines moins néfastes pour l’environnement, comme les insectes » explique Samuel West, le conservateur du musée.
Il paraît que le chef Willy Rovelli, de Fort Boyard, aurait déjà pris ses places...
Mots-clés : nourriture dégoutante - musée suède - exposition