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Les bouillons cubes tuent les sénégalais à feu doux

Ecrit par Mathieu Oudot le 08.09.2016

Au 17ème siècle, donner le bouillon signifiait empoisonner. Quelques siècles plus tard en Afrique, l’expression n’a tristement pas évolué. Explication sur un phénomène économique actuel dramatique.

 


CC WIKIPEDIA

 

Loin, très loin des plats traditionnels sénégalais, mais pourtant avec un goût très proche de ce qu’elles ont connu. Voilà le dilemme des sénégalaises contemporaines. Les bouillons, ces additifs culinaires qui donnent du goût, sont utilisés avec outrance dans toutes leurs recettes.

 

Le résultat est désastreux pour la santé, avec un appauvrissement des valeurs nutritives au profit des sels et calories. Les exhausteurs de goût utilisés avec parcimonie sont sans danger pour l’homme (il paraît). Mais un problème financier pousse peu à peu ces cuisinières à privilégier l’illusion du goût avec des bouillons de toutes sortes, vendus sur les marchés.

 

De plus en plus de maladies chroniques voient le jour au Sénégal, à cause du trop plein de sel dans l’alimentation. L’espérance de vie au Sénégal devient fragile, le diabète et l’hypertension artérielle montent en flèche. Et les premiers mis en cause sont les bouillons cubes : Tem Tem, Khadija, Adja, Jongué, Tak, Mami, Dior, Doll, Magi Nokoss, Jumbo, etc. 

 

Les solutions doivent passer par une rééducation des sénégalais pour leur apprendre à manger sainement. Mais quand le budget n’est pas au rendez-vous pendant les courses hebdomadaires, la ménagère fait face à une équation compliquée. Elle doit se creuser la tête pour remplir au mieux l’assiette de toute la famille et éviter de payer une addition trop… salée.


 

 

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