Une étude internationale réalisée par l'EASO (Europen Association for the Study of Obesity) a révélé que les pays où la consommation journalière de riz est élevée, connaissent un taux moindre d'obésité. Consommer davantage de féculents, aliments pourtant parias des régimes restrictifs, serait donc un moyen de s'armer contre la prise de poids en excès.
L'étude a été présentée lors de l'ECO (European Congress on Obesity) qui a eu lieu à Glasglow entre le 28 avril et le 1er mai ; les problèmes d'obésité inquiétant les instances de santé. En effet, plus de 650 millions de personnes dans le monde sont touchées par cette maladie qui trahit un trop grand apport nutritionnel, face à une faible dépense énergitique. L'auteur de cette étude japonaise, le Professeur Tomoko Imai, a étudié avec ses collègues, tout type de produits constitués majoritairement de riz (riz blanc, riz brun, farine de riz), leur consommation relative (portion en grammes par jour et par personne) ainsi que leur consommation d'énergie (kilocalories par jour, par personne) dans plus de 136 pays à la population supérieure à un million d'habitants. Pour cela, ils se sont appuyés sur des données procurées par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et ont pris en compte des facteurs socio-économiques (éducation, tabagisme, dépenses pour la santé, PIB par habitant, ....).
Leur analyse a montré que les facteurs mentionnés précédemment étaient significativement inférieurs dans les pays gros consommateurs de riz tels que le Banglasdesh, le Laos, le Cambodge, le Vietnam ou encore l'Indonésie. C'est un fait, la culture des pays de l'Extrême Orient accorde, dans l'alimentation quotidienne, une place maîtresse à cette denrée de base, à raison d'un minimum de 150 grammes par jour et par personne. A contrario, les pays occidentaux négligent la consommation de riz, estimée à 40 grammes seulement, par jour et par personne. Pourtant, les chercheurs ont estimé que même une légère augmentation de sa consommation, ne serait-ce que 50 grammes par jour, pourrait réduire de 1% le taux de prévalence mondiale d'obésité. En effet, il semblerait que le riz, grâce à ses composants nutrtionnels et végétaux présents dans ses grains, engendrerait un sentiment de satieté accru, réduisant par là-même les risques de suralimentation et de maladies non-transmissibles, telles que le cholestérol. Par ailleurs, le riz est une céréale faible en gras, riche en fibre et possédant un indice glycémique relativement bas, notamment lorsque les grains sont complets, minimisant ainsi les sécrétions d'insuline, souvent responsables de ces diaboliques fringales.
Toutefois, le lien de causalité entre une consommation élevée de riz et la diminution des risques d'obésité n'est pas tout à fait clair, d'autres études associant une surconsommation de riz à un risque supérieur de diabète et de syndrome métabolique. Les chercheurs insistent donc pour approfondir les liens de corrélation entre les deux éléments et peut-être inciter les individus à imiter le modèle asiatique. Cela ne signifie pas pour autant que l'on peut s'empiffrer des buffets de sushis à volonté ...
Source : EurekAlert !
Mots-clés : Risques d'obésité ECO - Riz Etude japonaise