Plat du jour - Société

Le « Freegan Pony » souhaite s’installer dans la ville des lumières

Ecrit par Bérengère Condemine le 06.12.2016

Lutter contre le gaspillage alimentaire, et régaler tout le monde avec des invendus, c’est le pari que s’était fixé Aladdin Charni en novembre 2015. Le restaurant « Freegan Pony » réside dans le XIXe arrondissement de Paris, porte de la Villette. Le concept plaît, et l’initiateur de cette idée rêve d’ouvrir d’autres établissements du même genre. Prochaine destination : Lyon. 

 



 

L’annonce est publiée sur la page Facebook du « déchétarien ». Aladdin Charni, trentenaire et Lyonnais d’origine tunisienne se déplace pour faire partager ce concept et sa nourriture 100 % récupérer, pour zéro déchet. L’aventure continue malgré des débuts difficiles, avec « bon espar d’ouvrir d’autres Freegan Pony, plus petits ».

 

En 2014, le Freegan Pony fermait ses portes 64 rue Saintonge. Connu pour ses soirées organisées au « Poney Club » (ancienne boucherie chevaline désaffectée) et le « Pipi caca », toilettes publiques transformées en lieu de fête la nuit et d’exposition le jour, dans la région parisienne, le squatteur trouve un autre endroit. 

 

Entre Paris et Aubervilliers, le nouveau « Freegan Pony » ouvre ses portes en novembre 2015. Mais tout n’est pas légal, puisqu’il s’agit d’un squat, et la justice n’est pas tendre. Aladdin Charni, aidé de chefs, réussit à attirer la foule dans son espace de 500 mètres carrés. Après avoir convaincu les producteurs de récupérer les invendus du marché de Rungis, il concocte divers plats quatre fois par semaine. Avec un prix choisi par le client, en fonction de ses moyens et de ce qu’il a envie de donner. 

 

En juillet 2016, une convention avec la ville de Paris est signée pour un bail de 24 mois. Une possibilité de faire évoluer la cantine participative végétarienne légalement. L’association doit payer un loyer de 25 000 euros par an, et des travaux sont à faire pour respecter les normes, une facture s’élevant à 250 000 euros. 

 


 

Pour pouvoir financer, l’association s’appuie sur le participatif avec une opération de crowfunding, mais celle-ci s’avère peu concluante. Aladdin Charni compte obtenir la somme complète à l’aide du budget participatif de la maire de Paris. 

 

D’après la page Facebook, les travaux ont commencé, et le restaurant ferme donc ses portes. Et l’association espère évoluer davantage. Elle a d’ailleurs le statut d’entreprise, puisqu’une dizaine de salariés devrait se faire embaucher. Des volontaires participent aussi aux repas dans les tâches de l’organisation du service. Mais Freegan Pony reste actif sur les réseaux, avec le même message anti-gaspillage.

 

Mots-clés : Freegan Pony Paris - Gaspillage alimentaire déchets - Marché Rungis

 

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