Plat du jour - Société

Le croissant, mais pourquoi on l'aime tant ?

Ecrit par Céline Berger le 19.05.2020

Les Français ont pris en moyenne 2,5 kg pendant le confinement. La faute à une sédentarisation forcée, à des expérimentations pâtissières de tout ordre, et à un amour assez immodéré pour les bonnes choses que l’on pouvait encore trouver dans les magasins encore ouverts, en particulier les croissants. 

 

©Heinz Hummel - Pixabay
 

L’institut CHD Experts a mené une petite étude sur l’amour des Français pour les viennoiseries et ses cousines caloriques américaines. Il en ressort que 60 % des Français interrogés achètent au moins une fois par semaine une viennoiserie classique (croissant, chausson aux pommes, pain au chocolat), et 25 % une pâtisserie outre-Atlantique style (muffins, cookies, donuts). Il semble que chacun choisisse son camp : la part des consommateurs qui achètent les deux en même tempes est très faible. Les stars incontestées des viennoiseries achetées sur une semaine classique sont les croissants et les pains au chocolat (désolée, pas de données sur les chocolatines).

 

Bonne nouvelle pour les artisans, la boulangerie reste le lieu de prédilection des consommateurs pour l’achat de viennoiseries, les établissements de restaurations rapides étant privilégiés pour les gourmandises US. Cela va se soit, à chaque plaisir son moment : le petit déjeuner pour les viennoiseries, le goûter pour les autres.

 

Via une étude réalisée par l’Ifop, la Fédération des entreprises de boulangerie s’est penchée, un peu plus, sur le croissant et confirme : il est la première viennoiserie consommée par les Français, juste devant le pain au chocolat (là encore, pas de chiffres pour les chocolatines, désolée) : il est englouti par les ¾ des interrogés, et de manière encore plus marquée dans des foyers avec enfants et auprès des ouvriers. Cet objet du désir gourmand partie de la culture française pour 98 % des sondés ; pour 97 % des consommateurs, manger un croissant est un vrai moment de plaisir. Il est également vecteur de partage et de convivialité, mais reste un produit qui ne peut pas être consommé tous les jours pour la moitié des français. Peut-être, hypothèse de travail, que le fait que la chose soit composée de presque la moitié de beurre inciterait à ne pas en manger tous les jours ? À moins de faire un nouveau sondage, on ne le saura jamais !

 

C’est le petit dej’ qui remporte la palme des occasions de s’en délecter et notamment le week-end (75 % en consomment à ce moment-là et 45 % la semaine). Vient ensuite le goûter (enfin, pour les personnes majeures, on parle de pause gourmande, moment plus répandu auprès des jeunes de 18 à 24 ans.

 

Si l’on trouve des croissant chez une grande variété de commerçants, c’est encore la boulangerie est le lieu phare pour s’en procurer (Ouf, les études sont concordantes !) : pour 85 % de consommateurs de croissants, avec 22% d’exclusifs, et de manière encore plus marquée auprès des 25-34 ans et des catégories socioprofessionnelles supérieures. 

 

Pour huit consommateurs de croissants sur dix, le croissant représente d’ailleurs le produit phare de la boulangerie. Et pour cause : les croissants y sont achetés pour leur goût (74 %) et leur fraicheur (66 %). Le fait qu’il soit pur beurre compte aussi pour beaucoup dans le choix des consommateurs. Le prix n’arrive qu’après : c’est un critère plus important chez les jeunes, alors que les ingrédients est un critère plus important chez les plus âgés.

 

Et si, entre 60 % et 80 % de croissants vendus en boulangerie sont industriels, là n’est point la question, en ces temps où les petits commerces y vont de leur survie. C’est pour cela que nous terminerons par cette ode improvisée :

 

« Allons en boulangerie 

Manger des croissants et autres viennoiseries, 

Afin qu’à nous tous, la vie 

À nouveau sourit. »

Désolé. 

 

Mots-clés : croissant viennoiserie - sondage - opinon société

 

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