Plat du jour - Société

La malbouffe, un facteur à haut risque de dépression

Ecrit par Élodie Carreira le 13.05.2019

Ce n'est un secret pour personne, nous sommes ce que nous mangeons et de nombreuses études ont su mettre en évidence la corrélation entre une alimentation de mauvaise qualité et l'impact de celle-ci sur notre santé.  Récemment, des chercheurs de Glasglow sont même parvenus à établir un inquiétant lien de parenté entre la "junk-food" et l'apparition de symptômes dépressifs ...

 

Enfants, Maman tentait de nous faire avaler des paniers entiers de légumes en les dotant de qualités héroïques. Les épinards pour être aussi fort que Popeye, les carottes pour avoir les cuisses roses et le teint frais, le poisson pour la mémoire et plus tard, pour notre propre conscience, le chocolat noir pour guérir des chagrins d'amour. Entre autre, je mange donc je suis et depuis une bonne décennie, les études se multiplient pour rendre compte du rôle des comportements alimentaires sur la santé. Cancers, maladies cardio-vasculaires,... les ravages de la malbouffe ne sont plus à prouver. En revanche, de nouvelles découvertes scientifiques accusent la junk-food d'affecter notre équilibre psychologique. Un "esprit sain dans un corps sain", une piste de recherche prisée pour envisager d'autres remèdes à l'obésité. ...

Des chercheurs de l'Université de Glasglow tiennent pour responsables de la dépression, les aliments industriels, riches en acides gras saturés, qui pénétreraient dans le sang jusqu'à atteindre le cerveau et l'endommager, en affectant l'hypothalamus, structure du système nerveux central qui agit sur les sensations de faim mais également sur l'humeur. Une fois stimulé, ce recoin du cerveau joue sur une baisse ou une augmentation d'hormones directement liées à l'humeur et à la faim. Or, il est bien connu qu'en cas de coup de blues, les individus ont fortement tendance à vouloir compenser ce moral mou par une friandise agréable, qui parvient effectivement à apporter un sensation de bien-être, mais dont l'effet est éphémère. L'individu réitère alors l'acte autant de fois qu'il semble le lui falloir. Seulement, l'individu ne s'oriente pas vers un régiment de pommes mais bien vers des aliments de la junk-food, regorgant de sucres, de gras et de substances chimiques douteuses telles que l'acide palmitique que l'on retrouve dans l'huile de palme (non, non, on ne pense pas du tout à une pâte à tartiner en particulier), déjà connue pour favoriser le risque de maladies cardio-vasculaires. Or, l'étude publiée dans le journal Transnational Psychiatry, indique que ce genre d'aliments de mauvaise qualité, expose notre corps à des réactions inflammatoires, elles-mêmes responsables d'état de stress, d'angoisse ou encore de troubles du sommeil, en bref, de réactions de nature psychologique. 
 

Une discipline récente mais en plein essor, l'immunopsychiatrie, s'intéresse d'ailleurs de très près à l'étude des marqueurs biologiques de l'inflammation, pour démontrer que les troubles psychologiques tels que la dépression, mais d'autres plus graves, comme la schizophrénie, sont en réalité dûes à des maladies de système, entretenues par une alimentation industrielle négligée. Une inquiétante observation qui expliquerait l'augmentation croissante de la dépression, maladie du XXIème siècle qui toucherait près de 350 millions de personnes à travers le monde...

Sources : Congrès Français de Psychiatrie  - Nouvel Obs - News Hub

 

Mots-clés : malbouffe dépression - système nerveux - cerveau

 

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https://7detable.com/article/societe/la-malbouffe-un-facteur-a-haut-risque-de-depression/2563