Plat du jour - Société

Emmanuel Macron : « Si j’étais un plat, je serais… la blanquette de veau ! »

Ecrit par Fred Ricou le 04.09.2018

On connaissait l’un des petits plaisirs culinaires d’Emmanuel Macron avec le cordon-bleu, lors d’un voyage de campagne, dans un restaurant de bord d’autoroute. Lundi, lors de la rentrée des classes, le Président a avoué l’un de ses autres péchés mignons : la blanquette de veau. 

 


Photo Blanquette (Interbev & Capture d'écran Brut)

 

Il est toujours intéressant de connaître un peu mieux nos hommes politiques. En campagne, le candidat Emmanuel Macron s’était exprimé sur sa passion dévorante pour le cordon-bleu, plat que l’on mange principalement à la cantine, quand on est enfant. Un peu plus tard, on apprenait que tous les jours celui-ci buvait un petit verre de vin. Hier, lors de la rentrée scolaire, les élèves d’une classe ont découvert l’un de ses plats préférés. 

 

Lors de la visite d’un collège de Laval, assis à un bureau parmi les autres élèves et lors de l’exercice du Portrait Chinois, le président a affirmé : « Si j’étais un plat cuisiné, je serais… la blanquette de veau ! C’est mon plat préféré… » ce à quoi Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation nationale a tenu bon d’ajouter aux journalistes présents devant un Président rigolard « Je n’y suis pour rien, vous savez ! ». 

 

Blanquer… Blanquette… il est possible qu’en jouant avec les mots, l’idée de répondre « Blanquette de veau » lui ait traversé l’esprit. En attendant, nous nous sommes un peu penchés sur le plat qui fait parti des spécialités françaises. 

 

Ce plat de veau en sauce n’est revendiqué par aucune région en particulier ce qui, très astucieusement, permet au Président de mettre tout le monde d’accord. Si celui-ci avait répondu « la salade niçoise », « les pieds paquets » ou encore « l’axoa de veau », le nord faisait un peu la gueule et s’il s’était empressé d’avouer « La tarte au Maroilles », « la truite normande » ou encore le breton « Kig ha Farz », c’est tout le sud qui se levait comme un seul homme pour monter à Paris. 

 

Avec la blanquette de veau, tout le monde est content, tout le monde est d’accord. Il y a une sorte de vide culinaire géographique autour de la blanquette, un peu finalement comme le cordon bleu… Bref, la blanquette est la réponse parfaite pour un président… 

 

À première vue, les historiens de la gastronomie française placent l’histoire de la blanquette aux alentours de 1735, date à laquelle Vincent de La Chapelle est le premier cuisinier à en écrire les bases. Maintenant, l’historien Jean-Louis Flandrin dans son livre « La blanquette de veau : histoire d'un plat bourgeois » explique que la première recette est certainement née de l’art d’accommoder les restes. Les cuisiniers de l’époque nappaient d’une sauce blanche les restes de rôti de veau, d’où son nom, par la suite. Déjà, elle était servie d’oignons grelots et de champignons de Paris. 

 

Ce n’est qu’à la fin du 19e siècle que la blanquette se préparera avec de la viande crue, cuite dans un bouillon. Aujourd’hui, la recette la plus communément admise est celle du cuisinier Jules Gouffé qui là pose sur papier en 1867 dans son célèbre « Livre de cuisine ». 

 

Tout ce chemin pour que ce plat de la cuisine « bourgeoise » française devienne aujourd’hui le plat « préféré » d’Emmanuel Macron. Quelle belle histoire… 

 

Nous sommes donc en Septembre, l’envie de déguster des plats en sauce nous démange depuis la fin de l’hiver dernier, voici pourquoi, pour ce week-end, 7 de Table vous propose la recette : 

 

Temps de préparation

30 minutes

 

Temps de cuisson

1 heure et 15 minutes

 

Ingrédients

1 kg de collier de veau coupé en gros cubes (50 g)
Gros sel
Pour la garniture aromatique
1 carotte
1 oignon piqué d'un clou de girofle
1 blanc de poireau
1 branche de céleri
Pour la sauce
30 g de beurre
30 g de farine
1 jaune d'oeuf
10 cl de crème épaisse
150 g de petits champignons de Paris
Pour la garniture à l'ancienne
4 carottes
4 branches de céleri
4 blancs de poireau
100 g d'oignons nouveaux
5 champignons de Paris boutons
Sel et poivre du moulin.
 

Placez la viande dans une cocotte et couvrez d'eau froide. Portez à ébullition, égouttez et rincez la viande.

Remettez-la dans la cocotte et couvrez d'eau froide.

Faites cuire à frémissements, salez avec du gros sel et écumez, puis ajoutez les légumes de la garniture aromatique sans les couper.

Laissez cuire à frémissements 45 minutes à couvert. Réservez la viande et passez le bouillon au chinois.

Dans une casserole, faites fondre 30 grammes de beurre à feu doux, puis incorporez la farine. Mélangez avec une cuillère en bois et laissez légèrement cuire avant de verser le bouillon chaud.

Mélangez au fouet, portez à ébullition et faites cuire 15 minutes à feu doux. Délayez le jaune d'oeuf dans la crème. Ajoutez-les au roux blanc tout en mélangeant énergiquement.

Laissez épaissir à feu doux, puis ajoutez la viande et les petits champignons de Paris lavés. Rectifiez l'assaisonnement.

Pour la garniture à l'ancienne, épluchez et lavez tous les légumes. Taillez les carottes, le céleri et les poireaux en morceaux. Laissez entiers les oignons et les champignons.

Faites cuire tous les légumes, séparément, 10 minutes à l'eau bouillante salée.

Au moment de servir, réchauffez la blanquette dans sa sauce, puis ajoutez les légumes.

Recette : Interbev

 

Mots-clés : blanquette macron - élève classe - portrait chinois

 

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