Plat du jour - Société

Colorants : Quand l'agroalimentaire maquille les produits de grande consommation

Ecrit par Feuillerat Jérémy le 13.06.2016

Une enquête sortie par 60 millions de consommateurs dans son hors-série du 9 juin intitulé "Agroalimentaire : vérités et mensonges", nous révèle les combines des industriels pour modifier la couleur des aliments que l’on consomme. L’enquête démontre que la transformation s’effectue sur les fruits et légumes, mais aussi directement sur les animaux en modifiant leur alimentation. Si ces produits sont sans danger, ils ne sont pour la plupart jamais indiqués dans la composition.

 
clementines
Paul Asman and Jill Lenoble by 2.0
 

Dans le cadre de la coloration artificielle des fruits et légumes, on retrouve un des aliments phares de l’été, l'olive ! Parmi les aliments incontournables de l’alimentation des Français, la clémentine est également en bonne place.

L’olive noire est en réalité cueillie dans la majorité des cas verte, pour gagner du temps avec seulement une seule cueillette. Pour que l'olive noircisse plus vite, les industriels utilisent un procédé qui vise à placer les olives dans de grandes cuves de saumures et d’injecter de l’air à haute pression pour créer une oxydation rapide. Ensuite, pour fixer la couleur noire, il rajoute du gluconate de fer (E 579) qui aux doses utilisées n’est pas toxique pour l’homme. Ces olives sont vendues sous l’appellation "Olives confites".

Concernant la clémentine, les entreprises de l’agroalimentaire les font cueillir également vertes pour la plupart. Toutefois et contrairement à leur apparence, elles sont mûres. L’intérieur muri toujours avant la peau. Pour changer donc la couleur de la peau des clémentines, le processus n’est pas compliqué, il faut en faire disparaître la chlorophylle, le vert quoi. Pour cela, on enferme les fruits dans une chambre hermétique et on envoie un gaz à base d’éthylène. Il faut seulement trois jours pour que le vert devienne orange.

Les animaux sont eux aussi touchés par ces techniques de coloration artificielle, principalement les poules, non pas pour leur chair, mais pour les œufs. Les saumons d’élevage sont aussi évoqués dans cette enquête.

Le saumon d’élevage est nourri d’une certaine façon, l'industriel cherche à avoir une couleur de chair rose saumon très apprécié, la même que celle des saumons sauvages qui se nourrissent de crevettes. L’industrie agroalimentaire ajoute donc dans la nourriture du poisson, une molécule naturelle de la famille des caroténoïdes, l’astaxanthine (E 161j), sous forme de poudre ou microbilles rouges.

La poule est elle aussi impactée dans des modifications pour ses œufs. Précisément ses jaunes d’œufs, des jaunes d’œufs bien éclatants signifient un gage de qualité et les industriels l’ont bien compris. Ainsi, pour les poulets élevés en batterie les éleveurs rajoutent à la nourriture des caroténoïdes jaunes, naturels ou synthétiques.

En bref, si le consommateur n’est pas mis au courant, c’est parce qu’il n’y a aucun danger pour la santé. Toutefois, l’État pourrait obliger les industriels à l’indiquer sur les emballages.


Via : BFMTV & FranceInfo
 
 

 

Mots-clés : agroalimentaire industrie modification - olives clémentines oeufs - technique colorisation artificielle

 

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