Cette semaine, nous fêtons la 24ème édition de la fête du pain, qui célèbre les savoir-faire artisanaux du métier de boulanger ainsi que la baguette de pain. Une édition qui heurte de plein fouet l'actualité puisque tous deux sont inscrits à l'inventaire du patrimoine immatériel de l'UNESCO dans l'attente d'une réponse favorable à une reconnaissance mondiale d'un produit emblématique du patrimoine gastronomique français.
C'est une véritable tradition qui se perpétue. Chaque année, tous les lundis qui précède le 16 mai, jour de la Saint-Honoré, patron des boulangers, les acteurs de la profession ainsi que leur pain sont mis à l'honneur. Et c'est d'autant plus prégnant aujourd'hui que les boulangers-pâtissiers ont postulé pour une reconnaissance mondiale de leur métier et de leur création, au patrimoine immatériel de l'UNESCO. L'occasion avec cette semaine de festivités, de célébrer un produit pilier de l'histoire culturelle depuis le Paléolithique. Des manifestations sont donc organisées dans tout l'Hegaxone pour rendre hommage à ce joyau culturel, porteur de valeurs et d'un savoir-faire unique, consacré lors du Concours National de la Meilleure Baguette de Tradition Française. Les habitants de toute la France peuvent rencontrer les acteurs de la filière, ravis d'enseigner des techniques héritées d'un métier transmis de génération en génération.
Encore aujourd'hui, les Français consomment près de 30 millions de baguettes par jour et bien qu'elle trône par habitude sur les tables de petits-déjeuners, aux côtés du beurre et de la confiture, l'usage de la baguette est déclinable à l'infini. Si la recette semble simple, farine, eau, levain et sel, le secret d'un pain réussi recquiert un savoir-faire artisanal exigeant. Dominique Anract, président de la Confédération de la Boulangerie-Pâtisserie, explique qu'il s'agit d'un aliment ancestral, un trésor national de notre culture qui mérite sa place au patrimoine mondial. Une façon de faire prendre conscience aux acteurs du métier qu'ils façonnent de leurs mains le produit d'un chef d'oeuvre humain mais également de demander aux consommateurs de reconnaître le statut de boulanger, partisan d'un commerce de proximité, tisseur de lien social. Intégrer ce produit traditionnel au patrimoine serait également, d'après le président, une réaction face à la mondialisation et aux processus mécaniques et automatiques dont elle abuse, dans le but de lutter contre la dénaturation d'une fabrication manuelle, presque sculpture artisane, qui se doit d'être préservée.
Même si la baguette est le produit boulanger le plus vendu, elle connaît depuis quelques années un fâcheux déclin, principalement dû à un changement de nos habitudes alimentaires, autant que les ventes de hamburgers ont dépassé le traditionnel jambon/beurre. Aujourd'hui, il existe une boulangerie pour 1800 habitants contre une pour 790 habitants en 1970. A côté de ça, la diversité croissante des pains spéciaux ainsi que les caractères nutritifs des pains céréaliers suscitent de plus en plus l'intérêt des consommateurs. Pourtant, la baguette possède une dimension identitaire inaliénable qui fait d'elle la Madeleine de Proust à tous. Le rapport affectif au pain et à la baguette, synonyme de partage, est le fruit d'une histoire française qui débute au XVIIème siècle avec les pains fantaisies, qui octroyaient aux artisans, une liberté de création dans les formes des pains. Un d'entre eux, plus long et alors appelé "flûte", se vit baptisé "baguette" au XXème siècle. Les légendes urbaines racontent d'ailleurs que sa diffusion répondait à une demande de praticité, puisque la baguette, avec sa fine longueur, pouvait être arrachée du bout des doigts, au contraire des pains rustiques, boules épaisses à la miche dense sollicitant une découpe au couteau. C'est véritablement dans les années 60 que la baguette a détrôné les gros pains, notamment dans la région parisienne, où sa consommation s'intégre aux moeurs quotidiennes. Sa reconnaissance mondiale et son symbolisme national qu'on lui connaît aujourd'hui, découlent d'une analogie à la ville prestigieuse de Paris, prisée par les étrangers qui ont perçu dans la baguette une image du paysage français, au même titre que le béret ou le fromage. Un cliché volontiers repris par les habitants de l'Hexagone.
Des ingrédients simples mais des normes strictes, la baguette doit faire entre 200 et 300 grammes pour une longueur de 55 à 65 centimètres et recquiert une technique singulière qui s'encombre de plusieurs étapes longues (fermentation, pétrissage à la main, cuisson au four à sole). La baguette de Paris est le résultat d'un travail des sens. Sans cela, aucune chance d'obtenir cette double texture forte de la tradition française, avec le croustillant doré et parfois fariné d'une croûte incisée, dissimulant le moelleux d'une mie parfaitement alvéolée. Cette semaine est donc l'occasion de resserer le lien social de la communauté nationale autour d'un produit phare et emblématique de notre culture, aux effluves chaleureuses qui ramènent inconditionnellement en enfance ...
Encore aujourd'hui, les Français consomment près de 30 millions de baguettes par jour et bien qu'elle trône par habitude sur les tables de petits-déjeuners, aux côtés du beurre et de la confiture, l'usage de la baguette est déclinable à l'infini. Si la recette semble simple, farine, eau, levain et sel, le secret d'un pain réussi recquiert un savoir-faire artisanal exigeant. Dominique Anract, président de la Confédération de la Boulangerie-Pâtisserie, explique qu'il s'agit d'un aliment ancestral, un trésor national de notre culture qui mérite sa place au patrimoine mondial. Une façon de faire prendre conscience aux acteurs du métier qu'ils façonnent de leurs mains le produit d'un chef d'oeuvre humain mais également de demander aux consommateurs de reconnaître le statut de boulanger, partisan d'un commerce de proximité, tisseur de lien social. Intégrer ce produit traditionnel au patrimoine serait également, d'après le président, une réaction face à la mondialisation et aux processus mécaniques et automatiques dont elle abuse, dans le but de lutter contre la dénaturation d'une fabrication manuelle, presque sculpture artisane, qui se doit d'être préservée.
Même si la baguette est le produit boulanger le plus vendu, elle connaît depuis quelques années un fâcheux déclin, principalement dû à un changement de nos habitudes alimentaires, autant que les ventes de hamburgers ont dépassé le traditionnel jambon/beurre. Aujourd'hui, il existe une boulangerie pour 1800 habitants contre une pour 790 habitants en 1970. A côté de ça, la diversité croissante des pains spéciaux ainsi que les caractères nutritifs des pains céréaliers suscitent de plus en plus l'intérêt des consommateurs. Pourtant, la baguette possède une dimension identitaire inaliénable qui fait d'elle la Madeleine de Proust à tous. Le rapport affectif au pain et à la baguette, synonyme de partage, est le fruit d'une histoire française qui débute au XVIIème siècle avec les pains fantaisies, qui octroyaient aux artisans, une liberté de création dans les formes des pains. Un d'entre eux, plus long et alors appelé "flûte", se vit baptisé "baguette" au XXème siècle. Les légendes urbaines racontent d'ailleurs que sa diffusion répondait à une demande de praticité, puisque la baguette, avec sa fine longueur, pouvait être arrachée du bout des doigts, au contraire des pains rustiques, boules épaisses à la miche dense sollicitant une découpe au couteau. C'est véritablement dans les années 60 que la baguette a détrôné les gros pains, notamment dans la région parisienne, où sa consommation s'intégre aux moeurs quotidiennes. Sa reconnaissance mondiale et son symbolisme national qu'on lui connaît aujourd'hui, découlent d'une analogie à la ville prestigieuse de Paris, prisée par les étrangers qui ont perçu dans la baguette une image du paysage français, au même titre que le béret ou le fromage. Un cliché volontiers repris par les habitants de l'Hexagone.
Des ingrédients simples mais des normes strictes, la baguette doit faire entre 200 et 300 grammes pour une longueur de 55 à 65 centimètres et recquiert une technique singulière qui s'encombre de plusieurs étapes longues (fermentation, pétrissage à la main, cuisson au four à sole). La baguette de Paris est le résultat d'un travail des sens. Sans cela, aucune chance d'obtenir cette double texture forte de la tradition française, avec le croustillant doré et parfois fariné d'une croûte incisée, dissimulant le moelleux d'une mie parfaitement alvéolée. Cette semaine est donc l'occasion de resserer le lien social de la communauté nationale autour d'un produit phare et emblématique de notre culture, aux effluves chaleureuses qui ramènent inconditionnellement en enfance ...
Mots-clés : Fête du pain Baguette - Tradition Gastronomie - Patrimoine UNESCO