Plat du jour - Société

Bordeaux : on peut être déçu par le foot "mais pas par la vigne"

Ecrit par Mathieu Oudot le 12.07.2016

Jean-Louis Triaud est président des Girondins de Bordeaux. Il est aussi propriétaire d’un domaine viticole dans le Bordelais. Il parle de son métier et de sa passion entre pied de vigne et pied de footballeur, avec de jolis pieds de nez au second (degré).

 

CC PIXABAY


Lors d’une table ronde organisée pendant l’Euro 2016 à la cité du Vin à Bordeaux, à quelques centaines de mètres de la fan zone bordelaise qui a retransmis tous les matchs de la compétition, il était question de débattre sur les deux thématiques du foot et du vin. Propriétaire à Saint Julien AOC des châteaux Gloria et Saint-Pierre (deux crus réputés de l’appellation), JL Triaud jongle entre les deux thèmes, avec un humour et une habileté, en parlant business d’une part « Certains joueurs sont à des prix de recrutement astronomiques, comme les terroirs les plus rares qui arrivent à un niveau incroyable. ». Mais également de terroir : « Le terroir ne me déçoit jamais en tant qu’outil de production. Mais si l’on considère que l’équipe de football est mon autre outil de production, j’ai parfois été déçu par des footballeurs… Rarement par un pied de vigne » Tacle glissé sur certains anciens joueurs qui ont foulé le stade Chaban Delmas.

 

À côté de lui à table, Laurent Cisneros est un ancien footballeur désormais propriétaire du château de Rouillac (AOC Pessac-Léognan). Il parle saisonnalité en faisant le parallèle entre les joueurs et les millésimes « Comme avec la vigne qui repart à zéro après la taille, une équipe commence souvent une nouvelle saison avec de nouveaux joueurs. Et on ne maîtrise pas tous les paramètres, de climat au vignoble, de résultats, de blessures ou de changement d’entraîneur pour l’équipe. C’est une leçon d’humilité, mais on conserve des acquis. »

 

Dans un dernier clin d’œil, le président des Girondins de Bordeaux conclut.

 

Le talent pour réussir, ce n’est pas d’inventer, mais de savoir exploiter l’existant, de le porter pour le faire s’exprimer. De quoi est-ce que je parlais déjà, de l’entraîneur ou du vigneron? Jean-Louis Triaud

 

 

Au moins, ces deux-là auront bien réussi leurs placements financiers pour s’assurer une retraite méritée d’après succès foot. Certains joueurs devraient prendre exemple pour éviter de dépenser leurs millions dans des jet privés qui dévaluent un tout petit peu plus que le foncier viticole bordelais !


Source: VITISPHERE

 

Mots-clés : Triaud Gloria footballeurs - Triaud Saint Pierre - Cisneros Rouillac

 

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