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Samaritaine : Une nouvelle histoire gastronomique en marche

Ecrit par Céline Berger le 22.06.2021

Fermé depuis 16 ans, le phénix de la rive droite renait de ses cendres avec un magasin chic qui mérite d’être visité ne serait-ce que pour la beauté et l’élégance de sa restauration. Et de restauration il s’agit également, car il y a de quoi émoustiller ses papilles à chaque étage.

 

Photo 7deTable.com


Au début du XXe siècle, la Samaritaine était appelée le ventre (en référence aux Halles surnommées le ventre de Paris) : elle nourrissait quotidiennement 8 000 employés avec 2 000 kg de viande, 10 000 kg de pommes de terre et légumes, 2 500 pains et 4 000 litres de vin, de bière ou de lait.
 
Le mythique grand magasin rouvrira enfin ses portes demain, le 23 juin. Il y a quelques jours, nous avons eu le privilège de pouvoir nous y promener, de faire le tour de tous les petits coins à régalade (ils sont 12 !), et bien sûr, comme ont pu le faire Brigitte et Emmanuel Macron sur place lors de l'inauguration, nous avons goûté des extraits de toutes les cartes. C’est parti pour la visite.
 
Au -1, la beauté
· Un lunch à la Parisienne ? La Maison Plisson a installé une petite cantine, où les « épicuriens, végétariens, flexitariens » pourront se restaurer et y faire quelques courses gourmandes.
· L’Exclusive est la « pâtisserie-bijou » de Dalloyau. On y retrouve bien entendu des macarons, dont celui au chocolat…, des gâteaux et des créations exclusives signés Jérémy Del Val (chef-pâtissier chez Dalloyau et champion de France du dessert).
 
Rez-de-chaussée, rayon luxe et accessoires, et accessoirement petit dej’
· Pour démarrer son shopping matinal ou s’accorder une pause gourmande sucrée ou salée bien méritée, le café Source by Joie propose du bio, du bon et de la saisonnalité. La jeune cheffe Jeanne propose une carte green et sexy, des cookies de dingues et autres gâteaux déculpabilisants, des jus pressés à froid (nous avons eu le droit à un shot à base gingembre qui décoiffait !), et des cafés lattés végétaux.
· Avec Zinc, la Brûlerie des Gobelins s’installe dans un décor années 50, et propose des cafés éthique de production durable, en espresso, latté ou filtre. Le Café Samaritaine, mélange de différents d’arabica, a été spécialement imaginé pour cette échoppe.
· Ce café, à déguster sans hésiter, avec un sablé customisé chez Sweet Corner. Bogato, la pâtisserie festive et créative, spécialisée dans les gâteaux personnalisés et sur-mesure, d’Anaïs Olmer s’installe à la Samar. On a craqué pour le mini burger, tout en douceur.
· Juste à côté, l’entrée de la boulangerie Ernest (et son fournil installé au sous-sol), ouvert à partir de 7h du matin. Ce lieu à géométrie variable propose en journée les pains qui ont fait la renommée d’Éric Kayser, des salades sur place ou à emporter et des pâtisseries qui séduiront les petits et les grands, à base de chocolat ou de citron par exemple (et tout cas, nos papilles ont dit « oui » !). De 19h à minuit, la boulangerie se mue en bar à vin et à tapas grâce, entre autre, à une étagère rotative. Bien entendu, l’endroit possède deux entrées, l’une via le magasin et l’autre au 25 rue de la Monnaie.
 
Premier étage, la mode femme ; raffinée comme la restauration

· À l’étage, le restaurant Ernest (en hommage à Ernest Cognacq, fondateur de la Samaritaine) est ouvert de midi à minuit, avec une carte est signée Naoëlle d’Hainaut (gagnante de la saison 4 de Top Chef et cheffe de son restaurant L'Or Q'Idée à Pontoise). La cheffe y revisite des plats de bistrot de manière un peu plus contemporaine. Entrée-plat ou plat-dessert : 28€.
· Une dînette, c’est possible chez Dînette, où l’on retrouve les classiques salés et sucrés revisités par Pierre Koch, chef exécutif chez Dalloyau et ses équipes.
· Pour les plus gourmands et les plus gourmets, direction Street Caviar. La maison Prunier y propose des sandwichs et des salades au caviar ou au saumon, avec une formule à 25€. Certaines recettes ont été spécialement élaborées pour l’occasion.
 
Cinquième étage : restaurant, bar et chilling entre amis
La magnifique verrière, dont la restauration est époustouflante, est une invitation au voyage, avec Voyage, un espace aux multiples facettes supervisé par Mathieu Viannay, M.O.F et chef La Mère Brazier à Lyon.
· Le restaurant est ouvert toute la journée, jusqu’à 2h du matin. En cuisine, de nombreux chefs invités en résidence proposent un menu Héritage 1905, ainsi que des mosaïques, mini-plats à déguster.
· Le bar et ses cocktails signatures, dont deux mocktails sans alcool, ont été confiés au mixologue et Alchimiste Matthias Giroud.
· Le Krug Studio dévoile, dans un salon caché au sein des cuisines de Voyage, ses prestigieuses cuvées de champagne à travers des accords musicaux et gastronomiques.
 

 
Champagne à tous les étages… ou presque !
· Au rez-de-chaussée s’installent deux maisons de champagne.
Moët & Chandon présente sa toute première collection capsule avec, pour la première fois en 152 ans, un changement de look de la bouteille, pour les cuvée Moët Impérial et Nectar Impérial Rosé.
La cuvée Brut Carte Jaune de Veuve Clicquot est proposée dans un espace inspiré des stations de métros parisiennes. Elle est présentée dans son coffret Arrow, à personnaliser avec la destination de son choix, en seulement 10 minutes.
· Dom Pérignon dispose d’un bel espace au premier étage pour présenter ses prestigieuses cuvées. Chacun aura la possibilité de faire graver les initiales de son choix sur l’emblématique blason présent sur la bouteille.
· Le cognac Hennessy  s’installe au 2e étage, au sein du rayon horlogerie-joaillerie, avec son atelier Hennessy Hands. Il y est possibles de personnaliser sa carafe en y faisant graver ses initiales et en choisissant un clip ou un lien en cuir pour l’accessoiriser.
· Pour la première fois de son histoire, Ruinart a imaginé un point de vente dédié permanent, niché entre deux paires de souliers femmes (4e étage). Dans le cadre d’une démarche écoresponsable, la maison propose pour d’habiller ses bouteilles avec un étui en papier entièrement recyclable et pouvant être personnalisé avec des initiales en lettres dorées.
 
Nos coups de cœur
Le cadre est magnifique, de la verrerie au corner Veuve Clicquot, en passant par le sol en mosaïque de l’espace beauté (le plus grand d’Europe). Et pour être honnête, on a aimé tout de que l’on a pu goûter : ceviche de maigre, croque au bœuf wagyu, poulpe, tartare de bœuf à l’huitre, sushis, fois gras à la feuille d’or, sandwich avec une touche de caviar, cookies et macarons, poulet à la polenta, sole dans sa nage de champagne, panna cotta au matcha et sa cerise amarena, etc.
 
À la Samaritaine, on n’y puise plus de l’eau, mais on y mange, et très bien. Tout y est raffiné sans être ostentatoire, et nous avons été particulièrement surpris par des prix globalement raisonnables.

À la rentrée, le 7 septembre pour être exact, un nouvel hôtel de luxe va voir voir le jour : Cheval Blanc Paris. 72 clefs – 26 chambres, 46 suites – et 4 restaurants. Comme nous l'indique le communiqué : « Arnaud Donckele, chef du restaurant gastronomique, Maxime Frédéric, chef pâtissier, et leurs complices invitent à savourer une quintessence de saveurs.» Hâte !

Samaritaine
9 rue de la Monnaie - Paris Ier
(fermé le 1er mai)

 

Mots-clés : samaritaine - restaurant - champagne

 

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