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Le chroniqueur Loïc Ballet, sans son triporteur, devient épicier !

Ecrit par Fred Ricou le 20.07.2020

Suite logique. Apôtre des bons produits de toutes les régions de France, le journaliste - animateur Loïc Ballet vient d’ouvrir une épicerie. Elle est remplie de l’artisanat culinaire croisée au fur et à mesure de ses quinze et quelques années de reportages. Associé à son amie Élodie Charras, il a tout simplement nommé son échope L’épicerie de Loïc. B

 


Élodie Charras et Loïc Ballet - L'épicerie de Loïc. B (photo : 7deTable.com)


À cinq minutes à pied de la place de la Bastille, Loïc Ballet, que l’on connaît pour ses balades en France accompagné de son célèbre triporteur dans C’est au Programme et Télématin (France 2), s'est installé il y a quelques jours dans un lieu parisien qui le représente au mieux, une boutique ressemblant trait pour trait à une épicerie fine. L’enseigne a quelque chose de spécial, son copropriétaire le plus médiatique a rencontré, au cours de ses reportages, tous les artisans/producteurs qui composent ses marchandises : « Je me dis juste que j’ai, à chaque fois, rencontré des producteurs, des amoureux des produits, des défenseurs de nos terroirs qui créent de l’emploi et de la croissance, et j’étais un peu frustré de ne pas les retrouver quand je rentrais à Paris, et de ne plus les goûter ». C’est sur cette envie personnelle qu’est née, alors, l’idée de cette épicerie. « Il fallait un lieu pour défendre et transmettre des choses », nous explique le nouvel épicier. 

Loïc Ballet va alors reprendre ses anciennes photos, prises depuis plusieurs années, faire des listes de gens qu’il apprécie et dont les produits « ont du sens » : des crozets de la dernière fabrique artisanale de Savoie, des pâtes d’un artisan Stéphanois (les racines locales de Loïc) dont la fabrique familiale vient de fêter ses 100 ans, des nouveaux produits tel que les préparations à base d’algues de l’ancien chef cuisinier Hugo Morel, ou encore un des derniers bries fermiers (qui, même s’il n’est pas dans l’appellation, est tout de même fait dans les règles de l’art, et mieux encore...).

Le comptoir en marbre rose invite à s’asseoir : « Le message, c’est : "Installez-vous, on va vous montrer des choses, on va vous transmettre des choses" » continue-t-il de nous expliquer. « Cela me plaît beaucoup de me dire que l’on va transmettre aux gens… ». Loïc Ballet et son associée et amie Élodie Charras se sont basés sur quelques grands principes pour créer cette épicerie : des produits sourcés, 100% français, et issus de filières nobles : sans additif, en production raisonnée, avec le respect du bien-être animal quand il s’agit de viandes. Cela ne pouvait en être autrement ; de la trancheuse à jambon en passant par les tabliers, la majeure partie de ce que l’on trouve est français. « Je ne dis pas que c’est possible pour tout », nous confirme Élodie, « mais on essaye… ».

Si Loïc Ballet est le fondateur du projet, le deuxième nom indisociable au lieu est bien celui d’Élodie Charras. « Je viens de la vente, dans le milieu de la mode », nous explique-t-elle. « Cela faisait un petit moment que Loïc Ballet m’en parlait et là, les planètes se sont bien alignées pour travailler sur le projet ensemble. »  Les deux associés connaissent leurs produits sur le bout des doigts, Élodie Charras étant en passe d’avoir quasiment tout goûté !

S’il refuse, avec un sourire, l’étiquette d’ayatollah du bio, il veut bien admettre celle d’ayatollah du « bon sens », pour la culture en respect avec l’environnement et notre corps. 

Écrire L’épicerie de Loïc. B sur la devanture n’est pas totalement innocent. C’est une manière pour le chroniqueur culinaire de 35 ans, de s’inclure dans cette création, sans pour autant que tout tourne autour de son personnage médiatique : « On a cherché plein de noms, mais l’on était rarement convaincu. Beaucoup de gens me disait de l’appeler d'après mon nom, mais je trouvais cela un peu mégalo. Je n’ai pas trop assumé et l’on a opté pour L’épicerie de Loïc. B. J’aime bien, il y a une certaine pudeur. D’ailleurs, ici, il n’y a pas de photos de moi. Il y a aura juste des photos que j’ai faite des artisans… ».


Présent les samedis à la boutique, Loïc Ballet reste bien évidemment sur France 2 pour continuer son métier de chroniqueur : « C’est vraiment complémentaire. L’idée est vraiment de donner une suite à certaines de mes rencontres. Quand on fait un sujet de deux minutes, on parle d’un producteur, d’un chef, et l’on met en avant un seul produit. Mais l’on en découvre plein d’autres à côté ! Des huiles, de la crème de châtaignes, des sardines, des olives… J’avais une frustration en me demandant quoi faire de tous ces noms ! ».

Cette belle épicerie démarre déjà avec une centaine de références : de l’épicerie sèche avec du vrac (pâte, riz, céréales…), une partie condiment, du frais avec charcuteries et fromages, des vins, des bières Tous ont en commun la tradition et la transmission. Que cela soit les maisons récentes ou plus anciennes, « elles ont toutes une histoire à raconter… », explique Élodie Charras. La liste est prévue d'évoluer continuellement, au fil des saisons et des nouvelles rencontres de Loïc Ballet. 

La force de cette épicerie d’un nouveau genre, ayant pour sous-titre « Épicier militant », est tout simplement de ne jamais discuter les prix avec les producteurs pour les tirer au plus bas. « Loïc ne peut pas être chroniqueur de cette manière et demander à discuter les prix… On ne négocie rien ! », ajoute Élodie. Pour le client, le prix en boutique forcément s’en ressent, mais c’est aussi une manière de le concerner directement à cette question des femmes et des hommes qui travaillent pour réaliser ces produits. Mais comme Élodie Charras le dit elle-même, elle est le « le sourire » de la boutique. Avec son parcours professionnels, elle est naturellement en rapport direct avec les producteurs, passe les commandes, et s'occupe de ce travail de transmission aux clients.  

Dégustations, petites tables à l’extérieur pour grignoter les jolis produits proposés, c’est véritablement le goût et l’histoire de chacun qui va faire basculer les clients d’une hésitation pécuniaire à une envie irrésistible. En bref, goûter, c’est comprendre tout le travail et le patrimoine qu’il y a derrière… 

Parisien ou de passage à Paris, c’est le moment de visiter L’épicerie de Loïc. B… allet ! 

L’épicerie de Loïc. B

7 Rue Sedaine, 
75011 Paris

 

Mots-clés : Loïc Ballet France 2 - Triporteur journaliste - Patrimoine France

 

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