Plat du jour - Législation

Packaging VS Composition. On m'aurait menti ?!

Ecrit par François Jardin le 03.03.2017

Et si on nous prenait pour des truffes ? C’est la question que soulève Foodwatch, dans sa quête de vérité. Sans entrer dans la théorie du complot, il existe bel est bien de nombreuses tromperies, notamment dans le monde du commerce alimentaire. Des enseignes s’amusent à jouer sur les mots pour contourner la législation et volontairement ou non induire en erreur le consommateur.

 

Foodwatch

 

Les joies du packaging et du marketing… Heureusement qu’il existe l’étiquetage des produits pour en connaître leur provenance et surtout, leur composition ! Encore faut il les lire. L’association Foodwatch met en lumière les pratiques trompeuses de grandes enseignes concernant certains de leurs produits. Danone, Monoprix ou encore la marque Hénaff sont dans le collimateur de cette association qui est en activité depuis plus de 20 ans. Créée par Thilo Bode, l’ancien directeur international de Green Peace, Foodwatch est présente en France seulement depuis 2013 et ne cesse de révéler grands nombres de pratiques légales mais inconnues du grand public.

Une des dernières trouvailles de cette association est le « poulet 100% filet », un produit de la marque Isla Delice. Lorsqu’on regarde le packaging, le produit semble tout à fait normal, on pense acheter du poulet, rien de bien alarmant. Mais lorsqu’on s’approche de plus prêt et qu'on se penche sur l’étiquette, on déchante rapidement. Ce soit disant poulet 100 % filet ne contient en vérité que 35,7% de poulet. Alors que contient réellement ce produit ? Et bien, on y retrouve également 30 % de Dinde, mais le vrai souci est que les 31,3% restant ne sont pas de la viande ; on y trouve de l’eau, des fécules de pomme de terre et surtout beaucoup d’additifs. Ce que dit l'emballage, c'est que les 35.7% de poulet sont extrait à 100% de filet... Serait-on entrain de nous prendre pour des C...

C’est scandaleux, en effet, mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. D’autres compositions mises en lumière par Foodwatch sont tout aussi lamentables. Lorsqu’on surfe sur le site web de l’association, on peut également tomber sur un article concernant Danonino, le dessert pour enfant proposé par Danone. Sur le packaging, on y voit une multitude de fruits, mais la réalité du produit est tout autre ; il n’y aucune trace de fruits dans les desserts Danonino.
 


N’étant pas rassasié de toutes ces découvertes succulentes, et pour ceux qui ne mangent pas de yaourt pour enfants, on peut également citer le cas des terrines de canard qui, en réalité sont plutôt… Des terrines de porc. Légalement, le taux de 20 %, de viande de canard est le minimum qui doit être présent dans une terrine pour que celle-ci soit qualifiée de « terrine de canard ». Ainsi, on se retrouve avec la « terrine de canard aux noisettes » de notre cher pâté Hénaff, qui contient 21,8 % de canard et… 2/3 de porc (gorge, couenne, gras, foie, etc…). Tout ceci est parfaitement indiqué dans la composition du produit, mais la présentation semble dire autre chose, et c'est agaçant.

Le plus étonnant (voir énervant) dans toute cette histoire, c’est que toutes les pratiques que dénoncent Foodwatch sont légales, mais malgré tout trompeuses… Ce qui est sûr, c’est qu’on regardera plus souvent l’étiquette des produits lorsqu’on fera nos courses. En tout cas, on devrait.

SOURCE : Foodwatch

 

Mots-clés : Foodwatch ONG - marketing packaging étiquetage - arnaque consommateur

 

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https://7detable.com/article/legislation/packaging-vs-composition-on-m-aurait-menti/1492