L’histoire commence lorsque d’un maraicher français décide de se rendre en Andalousie et plus particulièrement sur les plantations de Huelva, près de Gibraltar. C’est alors qu’il se rend compte que ces exploitations utilisent des quantités énormes de pesticides interdits au sein de l’Union européenne.
Jean-Claude Terlet est maraicher et dirige une exploitation biologique près de Soissons, dans les Hauts-de-France. Il est spécialisé dans l’exploitation de fraisiers et celui-ci s’est toujours étonné de la différence de prix entre les fraises qu’il pouvait proposer à la vente (affiché à 8 euros le kilo) et les fraises en provenance d’Espagne (affiché à moins de 2 euros le kilo). C’est cette différence qui a motivé le fraisiculteur francilien à attaquer l’Espagne auprès de la commission européenne pour concurrence déloyale.
En effet, l’Espagne produit jusqu’à huit fois plus de fraises que la France et à un prix beaucoup plus accessible pour les consommateurs. Or, ce prix relativement peu élevé cache surtout une production de fraise industrielle et l’utilisation de trois pesticides extrêmement nocifs pour la santé et complètement illégaux au sein de l’Union européenne. Pour Jean-Claude Terlet, l’Espagne a pleinement conscience des pratiques des maraichers espagnols et c’est pour cela qu’il a décidé d’aller jusqu’au bout dans son combat contre ces pratiques illégales et déloyales.
Le maraicher le souligne, l’utilisation de ces pesticides permet à l’Espagne d’être extrêmement compétitive et productive en matière de production de fraise, mais c’est à nos risques et périls. D'après les scientifiques, l'utilisation de ces produits est nocive pour la santé des consommateurs mais d'un point de vue économique, elle l'est également pour les maraichers français: « Si on ne fait rien, il n’y aura bientôt plus de producteur de fraises en France » affirme le cultivateur.
Source: Le figaro, RTL
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