Plat du jour - Environnement

Résidus de pesticides : Les cerises et le céleri sont les plus touchés

Ecrit par Fred Ricou le 06.06.2019

Cela fait déjà plusieurs années que l’on sait qu’il faut se méfier des pesticides. L’O.N.G Générations Futures vient de publier un état des lieux sur les résidus retrouvés sur les fruits et les légumes français depuis 6 ans. 

 

Photo Foodiesfeed - Jakub Kapusnak

Chaque année, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) analyse des échantillons de fruits et légumes. L’O.N.G Générations Futures a récupéré ses données pour les compiler et ainsi alerter le grand public sur ce que l’on mange tous les jours. 

Entre 2012 et 2017, c’est à peu prés 71,9 % des échantillons de fruits qui contenaient des résidus de pesticides, en revanche, pour les légumes, la moyenne est de 43,3 %. Pour les fruits, ce sont les cerises qui se placent en haut du podium avec 89% des échantillons analysés qui contenaient des résidus de pesticides, pourcentage qui monte même à 91% pour l’année 2017. 16e fruit le plus consommé en France, heureusement l’un des rares encore un peu protégé par la saisonnalité, la cerise va avoir un goût amer dorénavant. Les cerises sont suivies de près par les clémentines / mandarines, les raisins, les pamplemousses, les nectarines / pèches et les fraises. Sur le podium des fruits les moins contaminés les kiwis, les avocats et les prunes / mirabelles semblent, quant à eux, éviter un peu plus les résidus. 

Pour les légumes, c’est l’année 2016 qui semble être celle où les pesticides se sont accrochés le plus, et même si la moyenne est moindre, 41,3%, par rapport aux fruits, c’est dans les céleris branches, céleris-raves et herbes fraîches que les taux sont les plus hauts. 

« C’est un sujet qui intéresse un nombre croissant de consommateurs français, mais sur lequel ne circulaient jusque-là que des données sur le marché américain, explique Nadine Lauverjat, coordinatrice de Générations Futures, à nos confrères de 20 minutes. Or, elles ne permettent pas de se rendre compte de la situation française. Les substances actives de pesticides autorisées ne sont pas les mêmes dans les deux pays, pas plus que les méthodes de production ou les circuits d’importations. »

Générations Futures a également mis en exergue les limites maximales en résidu (LMR). 2,9 % des échantillons de fruits avaient des résidus de pesticides supérieurs à la limite maximale et 3,4% pour les légumes. 

« Générations Futures milite pour une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé humaine. L’association fait la promotion des modes de cultures biologiques (sans pesticides de synthèse) ou des systèmes de production intégrée qui réduisent significativement le recours à ces pesticides » et invite ainsi a tendre vers le bio qui, s’il n’est pas parfait et loin de là, propose des produits moins chimiquement traités. 

Récemment, une autre étude de 50 millions de consommateurs vient de mettre également en garde les consommateurs sur les « montagnes de promesses » du bio qui ne garantit pas autant qu’on le désirerait une alimentation « écologiques ou éthiques ». De plus, le bio étranger n’a pas les mêmes réglementations que le français qui, lui-même, est faillible. 

Bref, compliqué de se nourrir sans problème, le mieux étant de faire du bio, local, de petites exploitations. 

Toute l’étude de Générations Futures à cette adresse.

Sources : 20 minutes

 

Mots-clés : pesticides fruits légumes - Générations Futures - étude

 

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