Plat du jour - Economie

L'agglomération d'Orléans veut se lancer dans l’autosuffisance alimentaire !

Ecrit par Bérengère Condemine le 21.12.2016

L’agglomération Orléans Val de Loire s’oriente vers l’autosuffisance alimentaire. Un projet pour subvenir aux besoins nutritifs de ses habitants, par sa seule et propre production. L’objectif ambitieux peut prendre du temps. Un challenge pour avoir une quantité nécessaire de fourniture locale pour ces besoins. Une organisation se confirme nécessaire dans cet environnement de proximité. 

 


CC PIXABAY AXE77/73

 

L’agglomération d’Orléans détient une superficie de la surface agricole de 11 000 hectares. Ce chiffre représente un tiers du territoire. Il s’avère insuffisant pour nourrir les 275 000 habitants. 

 

Un problème de taille, celui de ne pas avoir de producteurs de viande. Concernant les 232 exploitants agricoles de l’agglO, 30 % d’entre eux vendent au détail, au marché, sur le web. 

 

Le projet sur le long terme, de l’autosuffisance alimentaire, ne décourage pas Laurent Baude, maire de Semoy, ancien vise président chargé de l’agriculture de l’agglomération. Ce dernier s’ambitionne à récupérer le poste courant janvier, et s’explique sur ce plan au journal La République du Centre. 

 

« L’idée est d’abord de s’appuyer sur les actions mises en place depuis 2012, favorisant l’implantation de producteurs locaux, par le biais notamment de la charte agricole, signée par les 22 communes de l’agglO et la Chambre d’agriculture du Loiret. Celle-ci valorise cette activité économique et protège les terres de la pression urbaine. »

 

L’agglO ne manque pas d’idée pour favoriser cette proximité agricole. Un premier guide de la vente directe du producteur local, aux consommateurs a vu le jour, avec un deuxième prévu pour l’année prochaine. Il est programmé, que la charte agricole soit remaniée, au maximum, pour 2018. D’ici 2020, elle accueillera un système de couveuse agricole. 

 

Laurent Baude propose de nouveaux desseins, comme les circuits courts pour la restauration collective. « À Semoy, nous sommes adhérents à la cuisine intercommunale, avec Saint-Jean-de-la-Ruelle, Saint-Jean-de-Braye et La Chappelle-Saint-Mesmin. L’idée serait que quatre ou cinq producteurs locaux, basés à Semoy ou Saint-Jean-de-Braye, fournissent entièrement cette cuisine. C’est un rêve tout à fait réalisable. Pas demain, mais c’est possible. La difficulté, c’est de trouver les producteurs. »


Les entreprises candidates à la nouvelle délégation de service public, en vigueur en septembre, devront faire obligatoirement appel à des producteurs locaux. Avec la volonté de produire 90 % de leurs fruits et légumes, dans les sept à neuf prochaines années, en établissement une sélection pour les produits de saisons, qui peuvent pousser sur territoire. Quant aux bovins, il reste à trouver la solution. 

 

Cette envie de faire dans l’autosuffisance alimentaire ne touche pas que l’agglomération d’Orléans. Rennes, la Réunion souhaite s’y mettre, ainsi que Dijon, qui pourrait l’être d’ici 10 à 15 ans. 


Sources : LAREP
 

 

Mots-clés : agglomération Orléans production - autosuffisance alimentaire proximité - local

 

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