On savait que la situation était complexe pour la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon. Elle peinait à attirer du public depuis son ouverture en octobre dernier et déjà la direction réfléchissait à une opération séduction pour 2020. Mais la covid19 et le confinement ont totalement rebattu les cartes.
La nouvelle est tombée lundi 6 juillet au soir tel un couperet sur la ville de Lyon. Un communiqué laconique annonce la fermeture définitive de la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon qui devait pourtant faire la fierté de la Cité des Gaules pour les décennies à venir…
Dès son inauguration en octobre 2019, les lieux n’ont su convaincre ni les exigeants Lyonnais ni les touristes dont le prix du billet d’entrée faisait effet de repoussoir. L’endroit, magnifique Hôtel-Dieu, était pourtant prometteur, et le programme semblait alléchant : des expositions, des concerts, des résidences de chefs venus du monde entier, etc. Mais l’impatience du public et surtout le confinement ont eu des conséquences tragiques sur la Cité qui « fait face à des difficultés précarisant son fonctionnement et la rendant particulièrement vulnérable à la crise soudaine et à ses répercussions. » Nous n’en saurons pas plus.
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon a-t-elle fait un mauvais départ ? Quoi qu’il en soit, elle a sans doute ouvert ses portes trop tôt… Les élections municipales approchant à grand pas, la ville voulait sans doute ajouter la Cité à son mandat et faire oublier un ancien dossier culturel plus épineux : le Musée des Confluences. Mais si la Cité était pleine de promesses, elle n’était pas prête. Dès les premiers jours, de mauvais avis fleurissent partout dans les médias locaux et sur les réseaux sociaux. « Trop cher », « inutile », « vide »… Et un fait aberrant : l’expérience dégustation qui aurait pu avoir le plus de succès n’était accessible qu’après avoir payé l’entrée aux espaces… Ce qui doublait le prix du ticket par personne, soit 24 € au lieu de 12.
« Conscients des richesses du lieu (…), nous sommes persuadés qu’un bel avenir se dessinera pour les espaces que nous quittons (…) » conclue le communiqué. En attendant c’est un pari raté et un échec cuisant. Et surtout un dossier très conséquent qui atterri déjà sur le bureau de la nouvelle adjointe à la culture, Nathalie Perrin-Gilbert… Espérons qu’une nouvelle vie attende cette partie de l’Hôtel-Dieu. Et que cette fois-ci, ce soit la bonne !
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