Scandale au Vénézuela. Encore un. Tandis que le peuple peine à se nourrir correctement, que les grandes surfaces locales sont de plus en plus vides, le président Nicolás Maduro n’hésite pas à aller, lors d’un voyage officiel, chez le désormais célèbre chef / boucher turc Nusret Gökçe, plus communément appelé sur les réseaux sociaux, Salt Bae.
Copie d'écran de la vidéo de Salt Bae
Immense choc au Vénézuela quand les images de leur président, Nicolás Maduro, attablé, et se laissant filmer, lors d’une escale d’un voyage officiel chez Salt Bae, le chef / boucher, star turque des réseaux sociaux, ont tourné en boucle. Le beau gosse moustachu, musculeux, lunettes noires et cheveux plaqués, coupe, concentré, les morceaux de bœuf de la même manière, un peu ridicule, que l’on peut voir sur Instagram devant un Maduro, le havane à la main et le t-shirt du chef éponyme posé sur lui.
La situation pourrait être presque drôle. Autant l’absence de mimique de Nusret Gökçe et son surjeu peuvent désormais paraître totalement ridicules, mais l’on se dit que celui-ci a trouvé le moyen de faire parler de lui. Pour autant, cette scène prend un tout autre tournant si celui qui est en face n’était pas le président Vénézuélien.
Alors qu’au Vénézuela, actuellement, une très grave crise économique secoue la population, que les supermarchés se vident au fur et à mesure, et que 60 % des habitants se retrouvent, selon une étude, à avoir perdu 11 kg en raison d’un régime alimentaire carencé, cette vidéo du président gourmand fait scandale. Ce n’est pas tant que Nicolás Maduro soit au restaurant qui déstabilise les Vénézuéliens, c’est surtout que Salt Bae ferait payer à ses clients la somme de 250 $ pour pouvoir y manger.
Comme l’indique le HuffigtonPost, 250$ représentent sensiblement 8 mois de salaire au Vénézuéla. L'addition est définitivement trop salée pour le peuple...
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