Durant la petite pause d’été, chacun de nous est parti en vacances. De-ci, de-là, découvrant ou redécouvrant les gastronomies locales, l’équipe de 7 de Table propose quelques « cartes postales ». Pour la première carte, nous partons pour l'Italie, dans deux villes que nous avons adoré visiter mais encore plus découvrir une part de leur cuisine, Florence et Gênes.
Florence. Ville musée. J'ai profité de cinq jours sur place pour, sous une chaleur étouffante, manger… des pâtes et des pizzas ! mais pas que… Alors c’est vrai que pour la personne qui a un appétit de moineau, ou qui se fait rapidement désarçonner par les 35 degrés ambiant de jour, et presque de nuit, un plat de de tripes à la Florentine ou de Pasta al ragu peut facilement décourager l’appétit, mais nous non. J'étais là pour écrire cette carte, il fallait être courageux, j'ai été vaillant.
Tiens, puisque je parle de tripes, spécialité de la région, elles ne se mangent pas que dans une sauce tomate préparée avec amour, on les trouve également dans différents sandwichs - dont le pain sans sel n’est pas des plus fameux, mais bon, nous sommes français, nous sommes tatillons avec le pain -, aux quatre coins de la ville, accompagnées d’une sauce pimentée. Selon certains, le meilleur se mange à Da Nerbone* dans le Mercato Centrale. C’est excellent, mais comme en France, quand on commence à parler d’andouillette, on sent qu’il y a un léger flottement chez le chaland qui hésite parfois à en prendre ! Foi(e) de gourmand, il ne faut surtout pas que tu passes à côté !
À Florence, l’une des autres spécialités - toujours de la barbaque, désolé copain vegan - est la Bistecca ! Alors, là, bon Florence sait que le touriste aime ça et il y en a à tous les carrefours. Tu vois, la bistecca à Florence, c’est un peu comme si la spécialité de Toulouse était « LA côte de boeuf ! ». C’est une vieille histoire carnivore bovine qui anime Florence et de là à se dire qu’il y a un lien avec les différentes tanneries et ventes de sac en cuir, il n’y a qu’un pas…
Bref, la bistecca, c’est comme partout, tu vas dans un truc à touristes, tu as de la viande pour les touristes. Tiens, je te donne une adresse, un nouveau restaurant d’un jeune chef qui semble cuisiner comme la Mama et qui pourtant apporte un petit twist rafraîchissant à la cuisine italienne, très très surveillée par 60 millions d’habitants, et là, la Bistecca est ultra tendre et ultra savoureuse : le Volte* ; le jeune chef s’appelle Leonardo Lanini, tu peux y aller de la part de 7 de Table…
Bon, alors, sinon, là je te le dis, on ne peut échapper aux différentes Pasta et l’on se régale. Attention, comme dans toute l’Italie, la Pasta, c’est un peu comme une entrée après les amuse-bouche. Tu as les antpasti, puis les primi piatti où l’on trouve la pasta, les secondi piatti que l’on appellera plat de résistance, puis les contorno (les accompagnements). S’il y a encore un peu de place, les dolci, et vraiment, mais vraiment si l’on veut faire passer le tout, un Caffè é digestivi.
Et les monuments ? Oui, oui, aussi, nous les avons vus et quand nous sommes sortis du Duomo, nous sommes allés manger une glace dans l’une des meilleures Gelateria de Florence, La Strega Nocciola*** dont le nom évoque l’équivalent de notre fée Carabosse. Les glaces y sont délicieuses, les parfums très originaux. Bref, vas-y !
Comme je te le disais au début, quelques jours avant le terrible accident, sur la route du retour, nous avons fait une escale à Gênes. La ville est surprenante, un mélange entre Marseille et Nice. Très loin d’une ville musée comme Florence, on aime Gènes non pour son port, qui n’est pas des plus fantastiques, du moins de ce que l’on en a vu, mais pour la ville en tant que telle. Une vieille dame dont les restes de fascinante beauté de sa jeunesse continuent d’émouvoir la plupart d’entre nous.
Pour le repas italien, je ne peux que te conseiller d’aller te balader dans ce restaurant que l’on a croisé au hasard d’un joli baguenaudage, Vico Mele****, un restaurant « social » qui verse une partie de ses bénéfices à des associations caritatives. C’est très bon, et en plus tu fais une bonne action !
Bref, on vient à Gènes également pour une spécialité locale connue dans le monde entier, le fameux Pesto alla Genovese ! Nous ne pouvions éviter de passer voir le spécialiste en la question, Roberto Panizza, et son restaurant tout simplement appelé Il Genovese*****. Tu te doutes bien que chez ce champion du Pesto alla Genovese 2017, il n’y a pas qu’un seul pesto. Celui que l’on te propose en début avec un peu de pain, au goût légèrement fumé donné par le fromage utilisé, n’est absolument pas le même que celui qu’il mêle amoureusement avec, ce jour-là, les gnocchis. On reviendra à Gènes, uniquement pour ce plat.
Il faut que tu passes également sur le port, ou du moins pas loin, manger quelques fritures de petits poissons, de poulpes, et autres fruits de mer dans une échoppe ultra-populaire où l’on croise aussi bien des habitués que des touristes. L’Antica Friggitoria Carega****** est un lieu qu’il ne faut surtout pas rater quand on passe ici. C’est bon, c’est gras, mais c’est booooooonnnn ! Pour te montrer l'ambiance, je te mets en dessous un petit film de 2014...
C’est ici que s’arrête le voyage. J’espère que tout va bien pour toi.
Bisous.
Fred
*Da Nerbone, Mercato Centrale, 50123 Firenze
**Le Volte, Via dell’Orto, 5r - 50124 Firenze
***La Strega Nocciola , Via Ricasoli, 16r, 50122 Firenze
**** Vico Mele Trattoria Sociale, Vico Colalanza, 2R, 16123 Genova
*****Il Genovese, Via Galata, 35r, 16121 Genova
******Antica Friggitoria Carega, Via di Sottoripa, 113 r, 16124 Genova
Mots-clés : Italie gastronomie - spécialités Florence - Gênes pesto