Plat du jour - Ailleurs

500 ans de Léonard de Vinci, mais au fait, que mangeait-il ?

Ecrit par Élodie Carreira le 02.05.2019

Aujourd'hui, on profite de la superposition de deux événements pour marquer le coup. Une seconde journée internationale de la cuisine italienne a été annoncée, cette année, le 2 mai pour faire honneur au génie italien, Léonard de Vinci, qui célèbre le 500e anniversaire de sa mort. Une même occasion pour réunir au château d'Ambroise, lieu de la mort du peintre, le président Macron et le président italien, Sergio Matarella. Une façon d'estomper les hostilités pour honorer l'amitié franco-italienne et la culture européenne. 

 

La cuisine italienne, un art à part entière mondialisé. C'est donc l'occasion idéale pour la faire revivre à travers le célèbre toscan qui a peint la célèbre Joconde. En effet, l'oeuvre de Sandro Masci, "Léonard de Vinci et la cuisine de la Renaissance" invoque le fin gastronome qu'était l'esprit humaniste, ajoutant ainsi une énième corde (ô génie inépuisable) à son arc. Le peintre aurait mis la main à la pâte en orchestrant de somptueux banquets, très en vogue alors à l'époque, où l'abondance flirtait avec la qualité. Cela expliquerait sans doute son choix de représenter en peinture, le  banquet de  Cène, lorsque Jésus est entouré de ses douze apôtres lors d'un ultime repas.

Mais quelle pitance de prédilection était celle de Léonard de Vinci ? De nos jours, les régimes des stars hollywoodiennes font la Une des magazine people, tandis que l'assiette des personnages de l'Histoire importait peu. Pourtant, quelques cerveaux curieux ont su déterminer celle du visionnaire toscan, grâce à une lettre de l'explorateur Andrea Corsali, adressée à Julien de Médicis. Le navigateur et astronome italien, alors à la découverte de l'Inde, observe que la population hindoue ne s'alimente pas des êtres faits de sang, à l'instar de "il nostro Leonardo da Vinci". La preuve évidente du régime végétarien du peintre, témoigne une nouvelle fois, de la précocité de ce défenseur de la nature, également très sensible au sort des animaux, qu'il aimait dessiner dans son carnet. La légende raconte même qu'il aurait acheté des oiseaux en cage, pour leur rendre ensuite leur liberté. Dans The Romane of Leonardo da Vinci (1926), l'écrivain Dimitri Merejkovski lui prête également ces paroles "Je ne mange pas de viande et un temps viendra où tous les hommes se contenteront de légumes ; le meurtre des animaux est aussi blâmable que celui des gens", qui pourraient cristalliser ses positions humanistes, si elles ne manquaient pas de véracité. 

L'ami des bêtes a d'ailleurs servi de source d'inspiration à Stephen Lanzalotta, habitant de Portland qui a conçu un régime au nom du peintre. Le fameux régime Da Vinci prône une alimentation saine et promet une perte de poids sans contrainte, grâce une quantification des macro-nutriments (protéines : 20% ; glucides : 52% ; lipides : 28%). Cette répartition carthésienne s'est basée sur le Nombre d'Or, emprunté à Léonard, qui l'appliquait afin de proportionner à la perfection ses portraits. Efficace ou non, telle est la question mais ce qui est certain, c'est que Léonard de Vinci ne nous conseillerait probablement pas un régime sans pâtes, puisqu'il les adulaient au point d'inventer une machine visant à les confectionner en ficelles ... 

Sources : NeoPlanète - Cosmopolitan  - Geo - LiveSciences
 

 

Mots-clés : Léonard de Vinci Végétarien - Journée internationale de la cuisine italienne - Animaux Gastronomie

 

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