Les nuits de Fourvière, le Festival de Carcassonne, le Festival des Vieilles Charrues et beaucoup d’autres, tous ces festivals musicaux, les Français les connaissent bien. Ils font partie du patrimoine et pendant 3-4 mois, vont rythmer les quatre coins de la France. Depuis cinq ans, We Love Green apporte un petit plus aux festivaliers : une conscience écologique. Musique, écologie et nourriture, tel pourrait être la devise de l’événement qui se tiendra, à Paris, les 4 et 5 juin 2016.
« Sensibiliser l’opinion, influencer les publics, tenter de modifier les comportements et participer à un mouvement de fond inéluctable auquel tout citoyen peut collaborer. » C’est d’une manière totalement assumée que We Love Green se veut un lieu « d’expérimentations de solutions de développement durable pour le secteur événementiel et le spectacle vivant ».
En quelques chiffres qui parlent à la place de grands discours, W.L.G c’est 100 % du festival en énergies renouvelables, 5 flux de tri de déchets, 5 grands films et documentaires, une quarantaine de groupes en concert (PJ Harvey, PNL, James Blake, Diplo, L’impératrice, Les fils du calvaire, Shanti Celeste,…), 5500 jours d’eau potable offerts à Solidarités internationales, des palettes et cagettes recyclées comme éléments de décor, 100 % de la vaisselle est compostable, une sensibilisation du public, une préservation du site, bref, un festival éco-responsable en plein milieu du bois de Vincennes à Paris.
Plus de 50 000 personnes sont attendues et les familles au grand complet sont les bienvenues, plusieurs activités pour les enfants sont prévues au cœur d’un espace qui leur est entièrement consacré.
Là, on se dit que ça va ressembler à une simili fête de l’Huma et niveau bouffe, on va rencontrer les toujours indispensables saucisses-merguez-brochettes frites déclinées sous toutes leurs formes. Faux ! Ici aussi la nourriture est pensée et même rudement bien réfléchie. Pour ne pas tomber dans les éternelles ressemblances que l’on peut rencontrer dans la plupart des festivals de musique, l’écoresponsabilité arrive ici jusque dans l’assiette.
Un grand appel à inscription a été lancé il y a quelques mois auprès de jeunes restaurateurs avec pour seule condition de proposer une cuisine « nomade, bio, éthique, locale et de saison ». Un jury composé de divers professionnels du monde de la cuisine — Mina Soundiram, Pierre Sang, Raphaëlle Marchal, Christophe Marotel, Bénédicte Dupont, Karine Niego, Julie Gerbet et Thomas Grunberg – a réussi à trouver différentes cuisines qui vont réinventer la « Gastronomie de camping ».
Pierre Sang, le chef franco-coréen de deux restaurants dans le 11e arrondissement (pas loin de notre rédaction, nous irons lui faire un coucou…) de Paris tiendra également un stand pour proposer sa cuisine « fusion ».
Tapas à la mode japonaise, fabrication de mozzarella et burrata fraiches, cuisine saine, épicée, bio, végan, crue (la désormais fameuse raw food), petites tourtes garnies, streetfood et terroir, burger et empanadas, barbecue texan et couscous végétarien. Il y en aura pour tous les goûts, tous les styles, tous les modes alimentaires, mais surtout il y aura un seul mot d’ordre, le respect du produit, du consommateur et de l’environnement.
Et justement, en parlant de respect, se tiendra également sur place un restaurant solidaire dirigé par l’équipe du Freegan Pony dont nous parlions il y a quelques semaines. Première cantine d’un genre nouveau qui cuisine avec les invendus de Rungis. Un food-truck antigaspillage, Auparager, viendra terminer l’offre culinaire du festival. Ce food truck a été créé par sept étudiants de l’école Ferrandi à Paris. Le verbe « auparager » voulant dire en vieux français « anoblir ». Nous vous en reparlerons…
Un festival, donc, qu’il ne faut absolument pas manquer parce que l’écoresponsabilité passe aussi par la culture…
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Mots-clés : écologie food - musique concert - paris street-food