Un non-lieu a été prononcé par la justice ce 26 février pour ce qui concerne l’affaire Buffalo Grill, ouverte il y a treize ans. La chaîne de restaurants était suspectée d’avoir servi du bœuf d’origine britannique, malgré un embargo en vigueur en raison de cas de vache folle. Mais selon l’ordonnance, l’enquête n’a finalement « pas permis de démontrer l’importation illégale de viande anglaise sur le territoire français ».
CC by 2.0 par Jean-Louis Zimmermann
Au cours de l'année 2000, en pleine psychose, des plaintes avaient cité des cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), également appelée maladie de la vache folle, qui génère chez l’homme une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Après qu'une juge a demandé la réalisation de tableaux récapitulant les habitudes alimentaires des malades, il s'est avéré que deux d'entre-eux étaient clients réguliers chez Buffalo Grill.
A la suite de ce constat, des cadres du groupe dont notamment son ex-PDG et fondateur Christian Picart, ainsi que sa filiale dédiée au traitement de la viande, étaient mis en examen. Ils étaient suspectés de « mise en danger de la vie d’autrui » mais aussi « tromperie aggravée ». Après non-lieu l'avocate de l'ancien patron évoque désormais un « sinistre judiciaire », qui aurait coûté près de la moitié de son chiffre d’affaires au groupe et fait perdre 700 emplois.
Christian Picart, âgé de 77 ans, annonce qu'il attaquera l’Etat pour « faute lourde dans le système judiciaire » et réclame des dommages et intérêts. Résident suisse, à l'origine pour des raisons fiscales, c'est finalement ce qui lui aurait permis d'échapper à la prison.
Cette crise de la vache folle aurait provoqué 27 décès en France, 197 au total dans le monde. Le dernier cas français connu remonte à 2004.
(via Le Monde, L'Obs)
Mots-clés : Buffalo Grill - vache folle - justice santé
