La marque française de produits alimentaires Michel et Augustin, « bousculée » par les activistes, s’engage en faveur de la condition animale. Comme le concède elle-même la société, c’est sous la pression des associations de défense des animaux qu’elle s’est laissé convaincre de ne plus utiliser d’œufs de batterie et de les remplacer par des œufs de plein air.
CC by 2.0 par Kate Ter Haar
L’association de protection animale L214 avait depuis quelque temps la firme dans le collimateur, prenant contact dès 2009. Elle aura plus récemment mis le paquet pour s’attaquer à l’image de marque de Michel et Augustin, à renfort de vidéo et de détournement de slogan, après échec de la manière « douce ».
Après avoir adressé des courriers, organisé rendez-vous et autres échanges sans obtenir satisfaction, les activistes ont finalement monté leur campagne d’information publique, conviant la communauté du web à signer une pétition pour inciter la marque à ne plus utiliser les œufs de batterie.
Michel et Augustin, se positionnant en « trublions du goût », sont ainsi devenus les « trublions du dé-goût », dans la vidéo ci-dessous :
Sur son site web, l’entreprise française avoue avoir été « bousculée » par les activistes et s’engage à ce que la totalité de ses produits soit exempte d’œufs de batterie d’ici octobre 2016. Après Novotel, Monoprix et les supermarchés Colruyt, la marque abandonne les œufs de poules élevées en cage.
Si elle soutient que « la virulence ne fait pas avancer les choses plus vite » elle affirme qu’il s’agissait pour elle d’un « sujet important que nous avions identifié, commencé à creuser, mais sans caractère prioritaire. Bref, un sujet important parmi de si nombreux sujets importants ».
Comme le précise Sixtine d’Avout, responsable communication chez Michel et Augustin, ce passage aux œufs de plein air représenterait pour la marque une augmentation du coût de production d’environ 40 %. Par ailleurs, pour des raisons de stabilité, il faudra d’ici là adapter certaines recettes.
« Nous avons décidé de prendre ces frais à notre charge, il n’y aura pas d’impact pour le consommateur », assure-t-elle.
Pour en apprendre davantage sur les diverses catégories d’œufs, voir notre actualité.
(via L'ADN, Campagnes et Environnement)
Mots-clés : Michel et Augustin - activisme condition animale
