CC by 2.0 par Omar Bariffi
Les chercheurs, dont l'étude a été présentée cette semaine lors d'un meeting de l'American Heart Association, affirment que cette mesure pourrait sauver des millions de vies. Car selon l'auteur principal, Thomas Gaziano : « Un changement dans votre régime alimentaire peut être difficile, mais s'il est concrétisé par choix personnel ou autres changements sur le marché, il peut avoir un effet profond sur votre santé cardiovasculaire. »
Dans le cadre de leur enquête, les chercheurs ont développé un programme informatique qui leur aura prédit qu'une baisse de 10% du prix des fruits et légumes pourrait réduire la mortalité due aux maladies cardiovasculaires de 1,2%, en cinq ans, et de près de 2% sur une période de 20 ans. En l'espace de deux décennies, la mesure pourrait ainsi réduire le nombre de crises cardiaques de 2,6% et les accidents vasculaires cérébraux de 4%. Par ailleurs, la simulation a suggéré qu'en augmentant le prix des sodas de 10% des effets se feraient également sentir. Le nombre de décès dus aux maladies cardiovasculaires pourrait quant à lui reculer de près de 0,1% en 5 ans et de 0,12% en 20 ans.
En cumulant les deux mesures, ils en ont conclu que le nombre de crises cardiaques s'allégerait de 0,25% et celui des accidents vasculaires cérébraux de 0,17% en 20 ans. Quand les cas de diabète pourraient s'amoindrir de 0,2% en l'espace de 5 ans et de 0,7% en 20 ans. Voilà qui représenterait 515.000 décès dus aux maladies cardiovasculaires et près de 675.000 crises cardiaques, accidents vasculaires cérébraux et autres incidents.
« Ces nouveaux résultats confirment la nécessité de combiner des impôts modestes et des subventions pour représenter les coûts réels de la nourriture en termes de santé et pour la société », estime alors Dariush Mozaffarian de Tufts. Une ruse de Sioux ? D'Apaches plutôt, si l'on considère que la Nation Navajo a l'an dernier supprimé les taxes commerciales sur les fruits et légumes, tout en les augmentant sur les sodas et la junk food.
Au sein de la communauté native américaine, qui rassemblerait quelques 300.000 habitants et dont le territoire s'étale sur l'Arizona, le Nouveau-Mexique, le Colorado et l'Utah, l'argent taxé est réinjecté dans des campagnes pédagogiques et autres programmes visant à promouvoir une vie saine.
(via Yahoo news (AFP), Food World News)
Mots-clés : obésité santé - fruits et légumes - sodas enquête