Pour la première fois, Philippe Conticini sera présent au Salon du Chocolat en tant que parrain, mais surtout en tant qu’exposant. Une première pour celui qui, il y a 25 ans, était déjà présent à la première édition du Salon du Chocolat. Nous l’avons rencontré sur son stand.
Vous êtes le parrain de la 25ème édition du Salon du chocolat. Que représente ce salon pour les chocolatiers et les pâtissiers ?
C’est extrêmement important pour la profession. C’est un événement important pour le salon, mais aussi pour les professionnels. Depuis 25 ans, le salon a mis en avant les chocolatiers et aussi beaucoup de pâtissiers. Ce sont les premiers à avoir mis en avant les pâtissiers. J’étais présent il y a 25 ans où je m’occupais gratuitement, parce que ça me faisait plaisir, je m’occupais d’organiser la soirée d’inauguration en faisant venir les pâtissiers. Car il y a 25 ans, c’étaient les pâtissiers qui défilaient sur scène avec leur gâteau. Ils venaient avec 400 petits fours. Puis au bout de deux ans, je me suis occupé bénévolement des Masterclass. Au début, le salon était au quai Branly, puis ensuite au Carrousel du Louvre. Ensuite, pendant douze ans, j’ai énormément voyagé ce qui fait que j’étais moins présent au salon. Maintenant, je suis mieux organisé et je suis revenu tous les ans sans être exposant. Et quand Sylvie et François (les créateurs du salon) m’ont demandé d’être parrain, j’ai bien évidemment dit oui ! Quand ils ont fait le premier salon du chocolat à New York la France venait de gagner sa première Coupe du monde de football, on était à Little Italy et on criait « Vive la France » j’ai des tas de souvenirs avec eux. Je suis très heureux et fière pour eux.
Vous ouvrez deux nouvelles boutiques et vous sortez votre autobiographie sans fard, c’est parfois un exercice douloureux, a-t-il était libératoire ?
Pas encore libératoire, ça viendra plus tard. Ça fait 15 ans que je voulais faire un livre sur le goût. Quand je parle du goût, je parle aussi de création et on me demande toujours d’où vient la créativité. Pour comprendre ce processus créatif, il faut savoir qui on est soi-même. Donc, depuis toujours, j’essaie de savoir qui je suis. Pour moi la pâtisserie est un art, un moyen d’expression total. Il n’y a pas d’art majeur ou d’art mineur. L’art vient de ce que l’on est… avec bien sûr en plus les connaissances techniques inhérentes à cet art, la peinture, la sculpture, la pâtisserie etc. Et pour pouvoir mettre qui on est dans ce qu’on fait il faut se connaître. C’est pour ça que pendant 15 ans, je me suis entretenu avec une femme bouddhiste qui m’a beaucoup aidé. Et j’allais la voir pour le goût, pour la création. Elle m’a beaucoup aidé aussi sur le plan personnel. C’est un tout. La création est un tout. C’est ma vie qui fait évoluer mon travail.
C’est la première fois que vous êtes ici en tant qu’exposant. Pourquoi avoir attendu 25 ans ?
Je n’étais pas prêt. Cette année, tout était aligné pour que cela se fasse.
Mots-clés : Philippe Conticini - Interview patissier - gâteaux d'émotions