Tendances, crises, allergies, intolérances : comment les Français réagissent-ils à tous ces facteurs dans leur comportement d’achat ? Et surtout, qu'invitent-ils à leur table ? L’étude de Katar World Panel nous dévoile quelques piste de réflexion.
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Fascination des prix attractifs, mais pas seulement
44 % des Français pensent que les prix ont diminué en 2015, alors qu'en 2014, seuls 46 % d’entre eux estimaient ce facteur fondamental pour l'acte d'achat. Choisir son enseigne préférée devient question de « proximité » : 42 % des acheteurs sont tentés par le confort d’un point de vente proche de chez eux, 30 % par l’expérience du magasin, 27 % par la possession d’une carte fidélité, 23 % par une perception positive, 22 % par une empreinte média et seulement 15 % par les prix.
2015 est, par ailleurs, l’année de l’achat bio (+9,3) et du « superflu », avec des produits tout prêts (+2,3%).
Plus de produits transformés à long terme
En dépit de l’amour renoué des Français pour les marchés locaux, dans notre panier du futur on pourrait retrouver plus de fruits et légumes déjà transformés. Ce qui ne contredit pas la passion de chacun pour la cuisine : la moitié d’entre eux déclare aimer se mettre devant les fourneaux tous les jours, avec une préférence remarquable pour le week-end (+45 % préfèrent le dimanche midi à la semaine).
Plus sensibles envers le monde des animaux, Katar World Panel constate une diminution d’achat des produits d’origine animale, dans sa version brute. Viande et volaille sont les premières a en faire les frais, alors que les produits de la mer et les oeufs restent essentiellement les mêmes.
Les Français, tous des végétariens ?
En dépit de la perception dominante, les individus qui ont entamé un régime alimentaire sans protéines animales sont encore minoritaires. 44 % des Français déclarent manger 7 fois par semaine ou plus de la viande, 43 % entre 3 et 6 fois par semaine et 13 %, 2 fois par semaine, maximum.
Se mettre à table : avant tout un plaisir, avec quelques réserves
Qu’on le veuille ou pas, pour les Français, cuisiner reste avant tout un plaisir, alors que 48 % des interviewés anglais perçoivent l’alimentation plutôt comme une nécessité. Des Français plus heureux devant les fourneaux donc, mais sont-ils plus confiants dans les produits que leurs voisins ? Pas du tout : le doute semble être une prérogative française. À la question : « Vous personnellement, quel niveau de confiance avez-vous dans la qualité des produits alimentaires que vous achetez ou que vous consommez ? » La réponse ne dépasse pas 76 %, contre 85% des Allemands, 92 % des Anglais et 95 % des Espagnols.
Gluten or not gluten : that is the question
"Sans gluten" était le leitmotiv de 2015 : cependant, combien de personnes ont véritablement acheté ces produits ? 10 % des foyers déclarent l’avoir fait au cours des 12 derniers mois, mais 83 % d’entre eux n’étaient pas intolérants. Une mode, probablement, avant d'être un impératif alimentaire.
L’achat en ligne n’a pas encore le vent en poupe
La possibilité de personnaliser son produit en ligne et le recours aux courses de dépannage semblent favoriser un renforcement de l’achat en ligne. Cependant, aujourd’hui seulement 24 % de la population mondiale achète en ligne ses produits grande consommation. En 2025, les Français pourraient acheter en ligne plus facilement, avec un poids sur le marché de 10 %.
Le local gagne du terrain
Touche verte pour l’environnement : 53 % des ménages essaient d’acheter des produits locaux aussi souvent que possible, avec un taux de pénétration de la vente directe de 15 %.
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