Plat du jour - Société

Le bien-être animal au coeur de la formation agricole

Ecrit par Stan Jaillard le 09.08.2016

La France est le pays européen qui abat le plus d’animaux bovins et porcins. Si c’est une nécessité, l’élevage doit se faire dans des conditions respectables qui assurent le bien-être animal. Il est prouvé que la souffrance d’un animal influe sur la qualité de sa viande, mais pourtant certains éleveurs n’en tiennent absolument pas compte. C’est pourquoi les mots transparence et confiance ont disparu lorsque l’on parle d’élevage de viande bovine en France (et pas seulement d’ailleurs).

 

Farm
sunnrazeplace, CC BY 2.0

 

 

Il est urgent de changer ou du moins harmoniser les méthodes d’élevage et abattage, car, depuis que l’agriculture est devenue une industrie, les actes de barbarie se multiplient. En effet, les vidéos choquantes relatant les actes de cruauté et les manques quant à la réglementation en vigueur circulent sur la toile. À abattoirs industriels, méthodes industrielles, c’est plutôt logique, sauf que l’on parle d’êtres vivants et non pas de banals produits. C’est aussi à l’homme de ne pas fermer les yeux devant ces pratiques douteuses et se doit de dénoncer les traitements infligés aux animaux lorsqu’ils sont inacceptables (et visibles).  

 

Une nouvelle technique

 

Les Suisses, eux (et d’autres), ont pris les devants. Ils ont mis en place un abattage des bovins au fusil directement à la ferme et donc au sein de leurs congénères. Cette pratique était à la base une demande d’associations militantes pour le bien-être des animaux et fut acceptée par l’Assemblée Fédérale Suisse. Cette autorisation renouvelable court jusqu’en 2018. En France, cette pratique est pour l’instant interdite, mais le combat est mené par des collectifs d’éleveurs. Elle permet à l’animal de mourir dans des conditions saines, parmi les siens et donc sans aucun stress.

 

L’éducation et la responsabilisation

 

Conscients que les méthodes d’élevage et d’abattage, mais également les mentalités doivent changer, afin que l’agriculture trouve un second souffle, les formateurs des jeunes générations d’agriculteurs les sensibilisent au bien-être animal. En effet, dans des lycées agricoles tels que celui de Pau Montardon dans les Pyrénées-Atlantique, pas moins de 160 animaux (vaches et taurillons) sont chouchoutés par les élèves qui apprennent à bien les observer et analyser leurs comportements. 

 

L’idée est de de retrouver les bases du métier d’éleveur, c’est-à-dire tirer le meilleur de son animal et cela passe par son bien-être. La réflexion est donc poussée afin de savoir quelle alimentation convient le mieux à l’animal, quels soins doivent être appliqués ou encore de déterminer au sein de quel environnement doit-il évoluer. Ces futurs éleveurs sont passionnés par l’agriculture et apprennent les techniques nécessaires à un bon traitement des animaux.

 

Ainsi, ils sont responsabilisés dès leurs premiers pas et nous permettent de garder espoir qu’un jour les animaux soient à nouveaux heureux de vivre, à défaut d’être libres. « Le bien-être animal est notre challenge perpétuel ! » déclare une professeure de zootechnie du lycée de Pau Montardon.



Via Web Agriculture ; Web Agri 
 
 

 

Mots-clés : Bien-être animal sensibilisation - agriculture élevage abattage - jeunes agriculteurs formation

 

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