Plat du jour - Société

L’agriculture urbaine : une jeune pousse en devenir

Ecrit par Feuillerat Jérémy le 24.05.2016

L’agriculture urbaine est une nouvelle pratique émergente dans les grandes villes du monde. Paris, New York, Montréal pour ne citer qu’elles, s’y tournent petit à petit. Dans ces zones ultras urbaines où de grands espaces ne sont pas disponibles, des petits malins se tournent vers une agriculture sur les toits ou sur de petits espaces au sol. Il en résulte des bénéfices pour toute la mégapole, du fait que les cultures en extérieur ou sous serre contribuent à rendre la qualité de l’air meilleur.

 
New crops
Linda N. by 2.0

Une agriculture déjà développée


L’agriculture urbaine à l’heure actuelle est une agriculture exclusivement en ville qui se présente sous forme de parcelles. On peut trouver différents types de productions, il peut s’agir de plantes, légumes et aussi d’animaux qui se situent plutôt dans les zones périurbaines, tout est une question de place. Il faut tout de même balayer un a priori et prendre en compte que l’agriculture urbaine ne se fait pas exclusivement sur les toits, elle se fait même dans la majorité des cas au sol.

 

Les parcelles peuvent être divisées sous bien des formes. Elles peuvent être familiales en étant dans le jardin ou sur le toit si cela le permet. La parcelle peut être partagée, c’est souvent le cas sur le toit des immeubles où chaque individu souhaitant participer peut collaborer et cultiver un bout de la parcelle collective. Il existe aussi des parcelles à vocation commerciale, comme les ruches sur les toits à Paris.

 

En Amérique du Nord, il existe d’ores et déjà de gigantesques complexes que l’on nomme en anglais des « FarmedHere ». Ces fermes verticales ont une taille relativement petite en comparaison avec les exploitations traditionnelles, mais pour de la ville, c’est assez conséquent. La plus grande ferme en intérieur se situe à Chicago, elle se trouve dans un hangar et couvre une superficie de 8 300 m². Certaines fermes du même genre vont jusqu’à produire 190 tonnes de légumes par an. On y fait pousser des légumes tels que des salades ou des plantes comme le basilic à perte de vue. Pour ce qui est de l’agriculture sur les toits, on retrouve la plus grande exploitation à New York City, avec un potager de plus de 10 000 m² ! A contrario, en France et notamment à Paris, les superficies sont beaucoup plus réduites.

 

Les procédés de l’agriculture urbaine dans les grands domaines utilisent une technique qui consiste à ce que la plante soit hors-sol et sous serre. Il est question de plonger les racines de la plante dans l’eau où sont injectés des nutriments pour faire grandir la culture. L’eau étant bien sûr en circuit fermé. Cette technique permet d’obtenir un rendement plus régulier.


Les répercussions environnementales et économiques


Les cultures de plantes et légumes en ville ont plusieurs avantages sur l’environnement parfois pollué des grandes mégapoles. On en relève 4 parmi les principaux :

     — Elles permettent l’amélioration de la qualité de l’air grâce au système de photosynthèse (les plantes absorbent le dioxyde de carbone et rejettent de l’oxygène).

     — La protection « d’îlot de chaleur » est assurée par l’évaporation des végétaux, ce qui permet aux villes de ne pas avoir des microclimats.

     — Les plantes nourrissent les sols, ces mêmes sols ultras bétonnés. Cela rend plus fertile la terre est agie comme un cercle vertueux.

     — Pour la faune, il offre un accueil notamment pour les insectes.

 

L’agriculture en aire urbaine contribue à l’amélioration du développement durable avec une consommation locale des produits. Elle réduit l’empreinte carbone grâce à la vente de proximité qui minimise les transports et diminue les déchets du fait qu’il n’y est que peu d’emballage.

 

Pour le consommateur, cette agriculture a des répercussions directes sur le prix de son panier. Cela permet aussi aux producteurs de vendre leur production et de générer des revenus. Cette agriculture prend une place dans la création d’emplois pour citadins peu voire pas qualifiés (les villes concentrant généralement les plus forts taux de chômage).


Le futur de cette agriculture


Les démographes prévoient qu’en 2050, la Terre sera peuplée d’environ 10 milliards d’êtres humains et dont 80 % habiteront en ville soit 8 milliards de citadins ! Il est donc légitime de se demander si l’agriculture urbaine va s’accroître au cours des décennies.

 

Il existe déjà des projets de ferme verticale notamment pour la ville de Londres, mais cela a un coût que l’on estime être en 60 et 75 millions d’euros. Ces fermes ajoutées à ce qui se fait actuellement ne permettront tout de même de ne pas subvenir à la totalité des villes.

 

Toutefois, il faut noter que certaines catégories d’aliments ne peuvent pas être cultivées en ville. C’est le cas des céréales qui nécessitent trop de matière végétale pour pousser, environ 10 tonnes par hectare.



Via : agricultureurbaine-idf.fr
        Les échos

 

Mots-clés : agriculture urbaine ferme - toit sol proximité - écologique économique durable

 

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