Ce diabète touche surtout les adultes, avec l’âge, en premier lieu les personnes en surcharge pondérale. Quelque 300.000 personnes en souffriraient à travers le monde et le professeur François Pattou, à la tête de l’équipe de chercheurs de l’Inserm, songe à y remédier. Il explique qu’ayant constaté qu’un « diabétique avec bypass [ndlr : anneau gastrique] voyait sa maladie s’améliorer de façon spectaculaire », leur idée serait de parvenir au même résultat « sans chirurgie ».
En effet les chercheurs ont tout d’abord constaté, via le suivi de patients diabétiques volontaires, que le bypass servait à limiter l’absorption des sucres ingérés, et de fait l’augmentation du taux de glycémie après le repas des cobayes. Chez les personnes ayant subi cette opération, le glucose ingéré n’est plus absorbé que dans la partie basse de l’intestin, au moment d’entrer en contact avec la bile, ce qui diminue le taux de glycémie.
L’équipe s’est ensuite penchée sur l’étude des conséquences de la chirurgie gastrique chez les porcs nains, un mammifère dont la physiologie digestive présente des similitudes avec celle de l’être humain. Les chercheurs ont alors pu vérifier que le fait d’ajouter du sel dans les repas des bêtes opérées restaurait l’absorption du glucose dans le haut de l’intestin, mettant en évidence le rôle essentiel de la substance dans cette absorption intestinale.
Il résulte de leur étude que le diabète pourrait être traité ou prévenu par la prise de mesures diététiques simples, par exemple en évitant de consommer du sucre et du sel simultanément. Cette absorption ne serait toutefois pas le seul levier déterminant dans l’évolution de la santé des malades. Les chercheurs évoquent notamment la perte de poids ainsi que la diminution de l’appétence pour les aliments sucrés.
(via La Voix du Nord, Ouest France, Actu Santé)
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