Il y a toujours un risque de déception quand on fréquente une institution dont les mérites multidécennaux sont vantés par tous les gastronomes. Le risque s’amplifie quand ladite institution est fournisseur d’une autre institution qui, elle, nous déçoit avec une belle régularité : l’Élysée ! Depuis 1973, la célèbre fromagerie Barthélemy a vu défiler six présidents…
Photo YJN
Pour ménager le lecteur gourmand, procédons par étape. Tout d’abord le quartier : le 7e arrondissement au cœur du pouvoir entre ministères et Assemblée Nationale, la mini boutique est donc sise au 51 rue de Grenelle à l’angle du boulevard Raspail.
La devanture, version terroir, semble tout droit sortie d’un vieux Maigret sentant bon la France des 30 glorieuses, tellement typique qu’elle en deviendrait presque suspecte de vouloir trop jouer la carte du « vrai ». Mais à y regarder de plus près la maison Barthélémy crèmerie de la crème parisienne est installée depuis 45 ans dans ce lieu. Donc, ami gourmet parisien, laisse donc ton cynisme bon teint de côté et accepte que cette boutique soit juste restée dans son « jus » qui, avouons-le, fait son charme.
Pour un œil avisé, la devanture au nom de Barthélemy cache un autre prénom que celui de son fondateur : Nicole, l’épouse de Roland a désormais les commandes. Certains habitués notent ou veulent noter une orientation plus « féminine » depuis ce changement dans la continuité. Que chaque capitaine laisse son empreinte rien de plus normal, c’est donc une évolution logique sans être une révolution. De là à parler de féminisation de la crémerie par la « crémière »…
Une fois dans l’antre, ce qui frappe c’est la relative exiguïté du lieu et l’achalandage hors norme ! Un paradis fromager qui donnerait le tournis, qui pourrait intimider les plus timorés des gourmands, qui pourrait faire monter les hésitations si… si l’équipe n’était là pour vous guider…
L’équipe justement… Impeccable, très courtoise et ce même si vous êtes un nouveau client, même si vous achetez un petit fromage à 3€… et ça, à Paris, dans une institution louée de tous, c’est plutôt assez rare pour saluer ce qui relève de l’exploit… Les conseils sont parfaits, selon vos goûts, le nombre de convives, s’il s’agit d’un plateau de fin de repas ou en faisant guise.
On en ressort avec un bel assortiment, ici le produit n’est pas anonyme, pas interchangeable, chaque fromage a son identité, son caractère, son histoire et son producteur identifié. On redécouvre des classiques dont on avait oublié qu’il pouvait y avoir de l’excellence même dans un simple Comté. On découvre des produits plus confidentiels, dont quelques fromages corses plus ou moins corsés de très belles factures.
La devanture, version terroir, semble tout droit sortie d’un vieux Maigret sentant bon la France des 30 glorieuses, tellement typique qu’elle en deviendrait presque suspecte de vouloir trop jouer la carte du « vrai ». Mais à y regarder de plus près la maison Barthélémy crèmerie de la crème parisienne est installée depuis 45 ans dans ce lieu. Donc, ami gourmet parisien, laisse donc ton cynisme bon teint de côté et accepte que cette boutique soit juste restée dans son « jus » qui, avouons-le, fait son charme.
Pour un œil avisé, la devanture au nom de Barthélemy cache un autre prénom que celui de son fondateur : Nicole, l’épouse de Roland a désormais les commandes. Certains habitués notent ou veulent noter une orientation plus « féminine » depuis ce changement dans la continuité. Que chaque capitaine laisse son empreinte rien de plus normal, c’est donc une évolution logique sans être une révolution. De là à parler de féminisation de la crémerie par la « crémière »…
Une fois dans l’antre, ce qui frappe c’est la relative exiguïté du lieu et l’achalandage hors norme ! Un paradis fromager qui donnerait le tournis, qui pourrait intimider les plus timorés des gourmands, qui pourrait faire monter les hésitations si… si l’équipe n’était là pour vous guider…
L’équipe justement… Impeccable, très courtoise et ce même si vous êtes un nouveau client, même si vous achetez un petit fromage à 3€… et ça, à Paris, dans une institution louée de tous, c’est plutôt assez rare pour saluer ce qui relève de l’exploit… Les conseils sont parfaits, selon vos goûts, le nombre de convives, s’il s’agit d’un plateau de fin de repas ou en faisant guise.
On en ressort avec un bel assortiment, ici le produit n’est pas anonyme, pas interchangeable, chaque fromage a son identité, son caractère, son histoire et son producteur identifié. On redécouvre des classiques dont on avait oublié qu’il pouvait y avoir de l’excellence même dans un simple Comté. On découvre des produits plus confidentiels, dont quelques fromages corses plus ou moins corsés de très belles factures.
Photo YJN
Le comté, fruité et doux, est tendre ; le corse onctueux et poivré ; le bleu crémeux et légèrement corsé, et le chèvre fondant au cœur coulant…
Le prix ? Plutôt raisonnable pour une telle institution. Lors de ma dernière visite, pour constituer un plateau-repas pour 2 (voir photo) je m’en suis sortie à 50€ avec 7 sortes de fromages. Dans les faits, il y en avait pour 4 en repas voire 6 en plateau de fin de repas. Une belle affaire pour des fromages d’exception.
Mots-clés : fromages président - institution fromager - élysée luxe