Le e-commerce Loop, présenté au Palais de Tokyo à Paris, a été lancé en France mardi. Le service écologique à l'ambition 100% zéro déchet s'est associé avec plus de 25 multinationales dont Coca-Cola, Carrefour ou encore The Body Shop pour proposer la vente de produits conditionnés dans des emballages réutilisables.
Loop c'est le nouveau service en ligne qui va à la rescousse des laissés pour compte de l'industrie alimentaire et cosmétique, en remettant au goût du jour les consignes de nos grand-parents. À l'époque, la consigne consistait à faire payer une petite somme supplémentaire sur un produit, appelée gratification. La somme en question était évidemment remboursée lors de la restitution du contenant. La formule faisait l'objet d'une loi en vigueur pour les brasseries et avait pour vocation d'inciter le consommateur à ramener le contentant d'un produit acheté, afin de recycler ce dernier avant réutilisation. Avec Loop, le principe est le même puisque le site de vente en ligne proposent plus de 150 produits alimentaires (Fleury Michon, Lessieur & Puget, Milka, Danone, Nestlé, ...) et cosmétiques (Palmolive, Colgate, ...) consignés et donc par essence, éco-responsables.
Céréales dans des boîtes à inox ou encore jus d'orange dans des bouteilles en verre, Loop livre à domicile toute sorte de produits du quotidien, grâce à son partenariat avec Colisweb, spécialiste de la livraison sur mesure. Le consommateur n'a qu'à programmer son espace personnel depuis lequel il peut passer commande. Une somme correspondant au montant de la consigne est indiquée à côté du prix du produit initial et lorsque le contenant vide sera renvoyé, la somme en question sera entièrement remboursée. La firme procure au consommateur un grand sac résistant et écologique qui favorise le regroupement ainsi que la circulation des produits et lorsque le renvoi du contenant vide est effectué, Loop se charge alors de le nettoyer puis de le stériliser avant de le remplir à nouveau pour le remettre à disposition.
À l'origine du concept Loop ("boucle" en anglais), Tom Szaky, fondateur de Terracycle, une entreprise américaine réputée pour sa spécialisation dans le recyclage de déchets dits difficiles, c'est-à-dire à priori non recyclables. Loop s'inscrit donc dans une démarche homologue en répondant à l'expression d'un ras-le-bol citoyen soucieux de son environnement, qui s'oppose à la mise en vente de produits dont les emballages sont à usage unique. L'opération qui concernera jusqu'à 21 pays, est aujourd'hui accessible pour les habitants de la capitale et de sa petite couronne.
On s'est toutefois posé la question de l'acheminement des produits ainsi que du bilan carbone dû à la mobilisation intense des transports pour faciliter le circuit en spirale des produits et de leurs contenants, entre clients et entreprise. Laure Cucuron, directrice de Terracycle, a su prévenir l'interrogation en déclarant que les circuits empruntés sont d'ores et déjà existants et que la firme a su prouvé, grâce à plusieurs analyses des cycles de vie, qu'au bout de cinq utilisations seulement, le modèle s'avère plus avantageux et respectueux de l'environnement, que toute autre plate-forme de e-commerce classique. Nul doute, l'ambition dominante est belle et bien d'éradiquer le problème des déchets à la source en suggérant des alternatives aux emballages jetables. Mais malgré cette apparente bienveillance, certains soupçonnent une action de communication éphémère.
Quelques angles sont cependant encore à revoir, comme veiller à ce que les consommateurs ne soient pas tentés de garder chez eux, les contenants consignés. Par ailleurs, qui dit consignes, dit frais supplémentaires et prix gonflés puisque les consignes peuvent valoir de quelques centimes à plusieurs euros. A titre d'exemple, une bouteille en plastique de un litre de Coca-cola, coûte en moyenne en grande distribution ou sur Internet, 1,23€ tandis qu'avec Loop, la même bouteille, avec la même quantité, coûte 3,10€ incluant 35 centimes de consigne. Et comme toute plate-forme de livraison, celle-ci a également un coût non négligeable, malgré les réductions offertes à partir d'un certain montant de commande.
Pour le moment, le projet n'en est qu'au stade de l'expérimentation et seul un bilan complet à long terme pourra déterminer son efficacité et son intérêt écologique. Toutefois, l'initiative est louable et prouve, qu'au-delà de la pression exercée par des citoyens inquiets, les multinationales sont également prêtes à s'engager dans des missions éco-responsables.
Céréales dans des boîtes à inox ou encore jus d'orange dans des bouteilles en verre, Loop livre à domicile toute sorte de produits du quotidien, grâce à son partenariat avec Colisweb, spécialiste de la livraison sur mesure. Le consommateur n'a qu'à programmer son espace personnel depuis lequel il peut passer commande. Une somme correspondant au montant de la consigne est indiquée à côté du prix du produit initial et lorsque le contenant vide sera renvoyé, la somme en question sera entièrement remboursée. La firme procure au consommateur un grand sac résistant et écologique qui favorise le regroupement ainsi que la circulation des produits et lorsque le renvoi du contenant vide est effectué, Loop se charge alors de le nettoyer puis de le stériliser avant de le remplir à nouveau pour le remettre à disposition.
À l'origine du concept Loop ("boucle" en anglais), Tom Szaky, fondateur de Terracycle, une entreprise américaine réputée pour sa spécialisation dans le recyclage de déchets dits difficiles, c'est-à-dire à priori non recyclables. Loop s'inscrit donc dans une démarche homologue en répondant à l'expression d'un ras-le-bol citoyen soucieux de son environnement, qui s'oppose à la mise en vente de produits dont les emballages sont à usage unique. L'opération qui concernera jusqu'à 21 pays, est aujourd'hui accessible pour les habitants de la capitale et de sa petite couronne.
On s'est toutefois posé la question de l'acheminement des produits ainsi que du bilan carbone dû à la mobilisation intense des transports pour faciliter le circuit en spirale des produits et de leurs contenants, entre clients et entreprise. Laure Cucuron, directrice de Terracycle, a su prévenir l'interrogation en déclarant que les circuits empruntés sont d'ores et déjà existants et que la firme a su prouvé, grâce à plusieurs analyses des cycles de vie, qu'au bout de cinq utilisations seulement, le modèle s'avère plus avantageux et respectueux de l'environnement, que toute autre plate-forme de e-commerce classique. Nul doute, l'ambition dominante est belle et bien d'éradiquer le problème des déchets à la source en suggérant des alternatives aux emballages jetables. Mais malgré cette apparente bienveillance, certains soupçonnent une action de communication éphémère.
Quelques angles sont cependant encore à revoir, comme veiller à ce que les consommateurs ne soient pas tentés de garder chez eux, les contenants consignés. Par ailleurs, qui dit consignes, dit frais supplémentaires et prix gonflés puisque les consignes peuvent valoir de quelques centimes à plusieurs euros. A titre d'exemple, une bouteille en plastique de un litre de Coca-cola, coûte en moyenne en grande distribution ou sur Internet, 1,23€ tandis qu'avec Loop, la même bouteille, avec la même quantité, coûte 3,10€ incluant 35 centimes de consigne. Et comme toute plate-forme de livraison, celle-ci a également un coût non négligeable, malgré les réductions offertes à partir d'un certain montant de commande.
Pour le moment, le projet n'en est qu'au stade de l'expérimentation et seul un bilan complet à long terme pourra déterminer son efficacité et son intérêt écologique. Toutefois, l'initiative est louable et prouve, qu'au-delà de la pression exercée par des citoyens inquiets, les multinationales sont également prêtes à s'engager dans des missions éco-responsables.
Sources : FranceInter - Ouest France
Mots-clés : Loop Recyclage Environnement - Emballages Réutilisables Produits Consignes - Terracycle Livraison