Plat du jour - Economie

Loi Alimentation, les premiers chiffres tombent et c'est l'alcool qui trinque

Ecrit par Élodie Carreira le 09.04.2019

Deux mois après la mise en application de la Loi Alimentation, la société Nielsen divulgue des chiffres très disparates mais révélateurs d’une augmentation spectaculaire de l’alcool. Les Français boivent trop, c'est un fait, alors un mal pour bien ? 

 

La Loi Alimentation promulguée en novembre 2018 est en vigueur depuis seulement deux mois et le cabinet Nielsen délivre d'ores et déjà des statistiques parlantes. La réglementation contraint en effet, les grands distributeurs à revendre l'ensemble des produits de la grande consommation, 10% plus cher que le prix d'achat initial (Seuil de Revente à Perte). Cette démarche a pour but de venir en aide aux agriculteurs et ainsi enrayer l'achat de produits exportés pour favoriser la consommation locale. 

Le ministre de l'Agriculture avait ainsi présagé une hausse de 3 euros par mois, pour les courses de chaque foyer. Pourtant, l'ensemble des produits de consommation n'a connu qu'une hausse de 0,1% entre le 26 janvier et le 29 mars. Derrière ce chiffre relativement dérisoire, se cache, en réalité, de nombreuses disparités.

En parcourant les rayons, on remarque notamment la hausse des prix du surgelé salé (+ 3,8%) ainsi que des produits classés dans le top 100 des plus prisés, qui connaissent respectivement une hausse de 4,8% pour les hypermarchés et de 3,1% pour les supermarchés. 

Autre augmentation inégale mais considérable : l’alcool. Ce sont d'abord les gins et rhums qui trinquent (+ 8,8% et + 8,6%), suivis de près par les bières (+ 7,3%). Les pastis et les mousseux ne sont pas en reste malgré une hausse plus raisonnable si l'on met de côté le Ricard, qui vient de franchir le seuil des 20 euros le litre. Sachant que selon les dernières études, les Français boivent trop d’alcool, peut-être que cette augmentation va permettre que les chiffres de décès qui y sont liés, eux, baissent. 

Ces inflations modifient sans aucun doute le comportement des consommateurs qui ont donc tendance à se rediriger vers des produits moins onéreux, voire à limiter leur dépense. 

Sources : Le Figaro, RTL, LCI

 

Mots-clés : alcool consommation - loi alimentation - chiffres

 

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