Plat du jour - Economie

La vente directe d'abricots à la ferme serait bientôt impossible

Ecrit par Élodie Carreira le 16.05.2019

C'est bientôt la saison des abricots mais quelques contraintes viennent freiner l'arrivée de ces petits fruits à la chair douce et cuivrée. Mardi, l'interprofession des fruits et légumes a adopté une norme coûteuse pour les producteurs, qui misent principalement sur une vente directe. La Confédération des Paysans dénonce le poids des normes qui ne profitent pas aux acteurs agricoles...

 
 
Acheter des abricots directement depuis la ferme, un acte de vente bientôt impossible selon la Confédération Paysanne. Mardi 14 mai, l'Interfel, association regroupant les organisations professionnelles de la production et de la distribution des fruits et légumes frais, a adopté une mesure reconduite qui impose certaines réglementations qui desserviraient les producteurs. Tous les syndicats agricoles de l'organisation se sont mis d'accord, à l'exception de la Confédération Paysanne qui y voit une disposition favorable aux circuits longs mais une attaque contre la vente directe, pourtant unique moyen pour de nombreux producteurs de survivre parmi le monopole des circuits longs. 

La dite norme impose en effet aux producteurs pratiquants de vente directe au consommateur, des règles de calibrage et d'emballage déjà effectifs pour les détaillants. La mise en vigueur de la norme induit un contrôle sur les étals du marché et de la grande distribution. Une indication que le syndicat agricole estime trop onéreuse pour être appliquée par les paysans, qui devraient alors réaliser des investissements supplémentaires tel que l'équipement d'un matériel coûteux pour proportionner les fruits d'été et "sceller tous les abricots à confiture dans des emballages fermés". Ce travail additionnel augmenterait alors considérablement les temps de travail des paysans dont les revenus sont déjà amoindris et revus davantage à la baisse avec la saison fructueuse qui s'annonce et promet des abricots à prix bas. 

La Confédération accuse le gouvernement d'avoir augmenté la part d'activité non-agricole du commerce et réclame donc un prix minimum d'entrée imposé aux pays exportateurs, afin d'atténuer les écarts de tarifs dans un secteur où la main d'oeuvre représente la moitié du coût total de la production.

Sources : Confédération Paysanne  - 20Minutes - Le Figaro

 

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