Les attentes des consommateurs seraient actuellement très importantes en ce qui concerne les produits issus de la production biologique, selon le Baromètre 2015 de l’Agence Bio, dévoilé avec enthousiasme ce 25 février. L’année passée a été marquée par de nouveaux records pour le bio, notamment en termes d’acheteurs et de consommateurs. Alors que le Salon de l’agriculture se trouve chahuté par la grogne des agriculteurs en crise, l’alternative bio aurait également des raisons de séduire ces professionnels.
CC by SA 2.0 par Luc Legay
Emploi, agriculture et consommation, les trois principaux critères de cette prise de température annuelle seraient donc « au vert » pour 2015. En termes d’implantation du bio sur le territoire, avec une augmentation de 17 % de surfaces cultivées par rapport à 2014, mais également dans les assiettes des ménages, avec 65 % des Français sondés qui affirment avoir régulièrement consommé bio au cours de l’année. Le marché aurait progressé de 10 % sur un an et aurait atteint en 2015 un chiffre record de 5,5 milliards d’euros.
Depuis le début des années 2000, les chiffres du Baromètre de l’Agence n’ont eu de cesse de progresser. Si bien que pour 2015 quelques 89 % des Français auraient consommé bio, soit 9 personnes sur 10, dont 65 % qui en auraient consommé au moins une fois par mois. Ils seraient désormais 82 % de sondés à faire confiance aux produits bio, contre seulement 43 % en 2003. La première raison qui pousse les consommateurs vers le bio serait le souci de la santé, par la promesse d’échapper aux substances chimiques, tandis qu’au rang des produits incontournables sont évoqués les œufs, l’huile ou encore le lait...
L’Agence Bio se félicite d’une « agriculture d’avenir qui respecte l’environnement, contribue aux bienfaits de la société et participe au développement économique ». Les sondés semblent en accord : ils sont 78 % à être convaincus que l’alternative constituerait une solution face aux problèmes environnementaux, dont 58 % ayant fait le choix du bio spécifiquement pour préserver l’environnement. Comme frein à l’adoption du bio sont notamment pointés par les consommateurs des prix souvent plus élevés.
« C’est un mouvement profond », pour la directrice de l’Agence, Élisabeth Mercier, qui précise que le bio est aussi source d’emplois et contribue à maintenir le tissu rural. En période de crise agricole, les agriculteurs songeraient d’ailleurs de plus en plus à convertir leur exploitation. Le nombre de convertis aurait ainsi progressé de 7 % par rapport à 2014. Malgré ces bonnes nouvelles, le bilan de l’année passée reste terni par le scandale de l’abattoir de Vigan.
(via Bio à la une, Campagnes et environnement, L'Express)
Mots-clés : biologique - agriculture - consommation