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Italie : futur incertain pour les bonbons Rossana, confiserie préférée des grand-mères

Ecrit par Cucinella le 04.03.2016

Il faudrait avoir eu une grande mère italienne pour comprendre les réactions de déception de nos cousins transalpins, à l’annonce de la disparition prochaine de ces bonbons. Les Rossana, les petites douceurs rectangulaires emballées dans un papier rouge, sont en voie d'extinction. Avec pas mal de regrets. 

 


 

La gastronomie au sens large est un héritage que l’on transmet de génération en génération. Dans la tradition italienne, les « caramelle » Rossana étaient transmis tendrement, déposés avec un sourire complice par les grand-mères, dans la paume de la main de leurs petits enfants. Généralement en cachette, sans se faire remarquer des « méchants » parents, qui vitupéraient contre ces atteintes à la santé des dents de leur progéniture. Et qui, une fois grands-parents, ne manqueront de faire de même. 

Ou pas.

 

Ce bonbon a été lancé par Perugina, maître-chocolatier italien, en 1926 en hommage à la femme aimée par Cyrano de Bergerac – eh oui, Roxane, devenu Rossana. Après quatre-vingt-dix ans, on apprend de certaines indiscrétions, que ces douceurs pourraient ne plus être produites. À l'origine de cette décision, probablement une volonté de concentration de la part de Néstlé sur la production d’un chocolat d’excellence, digne du Made in Italy. 

 

Sur Nestle.it on peut lire : « Une nouvelle perspective internationale pour Baci® Perugina® : voici l’horizon du nouveau plan de développement d’une valeur dé départ de plus de 60 millions d’euros sur trois ans, dont les lignes directrice ont été présentées aujourd’hui [le 2 mars] par Nestlé Italie aux syndicats, auprès du siège de Confindustria Umbria à Perugia. » 

 

Dans une confrontation syndicats/délégation Nestlé, qui a eu lieu le lendemain, le 3 mars, Mauro Macchiesi, le secrétaire national Flai Cgil a déclaré : « Il nous a été expliqué que les bombons Rossana n’ont pas été vendus, mais qu’il n’est plus question non plus, de la part de l’entreprise, d’investir sur cette gamme car son business n’est pas assez fort (ils représents seulement 2% de parts de marché). Nous concevons le sujet de façon différente. »   

 

Une nouvelle rencontre aura lieu le 7 avril prochain : il ne reste qu’à attendre pour comprendre quel sort attend le bonbon atavique au coeur crémeux. Pour l’instant, les Italiens ont organisé une campagne de résistance sur le web avec l’hashtag #saverossana.  


(via Il Corriere della sera, HP)

 

 

 

 

Mots-clés : bonbons enfants - Italie douceurs - Nestlé production

 

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