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Golfe du Bengale : en autarcie sur un bateau de fortune avec seulement 2 poules

Ecrit par Mathieu Oudot le 07.07.2016

Corentin de Chatelperron, dit coco, est né en 1983. Après des études d’ingénieur à Nantes, il fabrique un bateau, le gold of bengale avec une coque en fibre de jute et part seul... jusqu’au Bangladesh. Première démonstration, prouver qu’il existe une alternative locale et végétale à la fibre de verre. Adepte du low tech (à l’inverse du high-tech), il pense et crée des systèmes simples, fabriqués n’importe où, pour répondre à des besoins de base, alimentaire ou autre. 



CC WIKIMEDIA COMMONS


Inventer, récupérer, recycler, telle est sa devise. Développer des systèmes ultras simples comme de l’engrais pour l’hydroponie et l’aéroponie (ce sont des cultures hors sol). Sa recette : 3 doses de jus de compost (algues, terres, cendres, urine, fiente de poule) 3 doses de jus d’algues, 2 doses de jus de rouille, 2 de jus de cendres et 1 de jus de poulet calciné. Véritable nomade des mers du 21e siècle, sa serre accrochée à la proue du bateau contient des patates, un citronnier, des courges, et même un peu de salade. Un ventilateur récupéré sur un vieil ordinateur aère le tout. Seconde démonstration : faire pousser les plantes en milieu salin et aride est possible.


extrait vidéo du premier oeuf de poule récolté en mer

 

Son autonomie commence tous les matins avec du pompage sur son désalinisateur manuel : 1 h 30 par jour pour produire 5 litres d’eau potable nécessaire à la survie de son équipage, soit lui et... deux poules.
 

Poule blanche et poule rousse font partie du voyage pour avoir des œufs et récolter leur fiente comme engrais pour les patates. Un réchaud à bois sert à cuisiner les produits de la pêche locale (il s’est quand même offert un fusil pour ses courses sous marines), qu’il sèche également comme on peut le voir dans la vidéo. Le poisson séché n’a pas de goût, mais ce n’est pas plus mal, sinon il serait mauvais. « Toujours attendre quelques heures avant de tirer un bilan positif d’une expérience culinaire ». D’île vierge en île déserte, il se nourrit de noix de coco et ramasse du bois pour les cuissons sur son bateau.

 

Même s’il utilise quand même un GPS et un téléphone satellite, il minimise ces nouvelles technologies. Pour lui, le low tech peut être un moteur de progrès local et responsable.


La vidéo complète du voyage en 3 épisodes:

 

Mots-clés : Corentin de Chatelperron - low tech Bengladesh - gold of bengal

 

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