Chers étudiants, cette fois, vous n’avez pas d’excuses : cuisiner sera également à votre portée. Si l'on pouvait faire un voyage dans le temps, cet ouvrage m’aurait sans aucun doute accompagné dans mon parcours à la fac. Dédié à tous les étudiants qui clament n'avoir ni assez d’espace en cuisine ni assez de temps – et, pourquoi pas, assez d’argent – Étudiants, régalez-vous fait vraiment l’affaire. Vous pouvez dire adieu aux frugaux repas du soir.
Fin de journée, un coup de fil et je me retrouve avec des invités à la maison. Que leur préparer à manger ? Étudiants, régalez-vous, malgré son titre, peut représenter une issue de secours y compris pour les personnes qui en ont terminé avec l’université depuis un moment ! Des recettes rapides, efficaces, alléchantes et avec ce dont vous disposez dans le frigo. Pourquoi ne pas se laisser tenter ?
Toujours en désaccord avec le slogan qui veut que faire la cuisine implique nécessairement un gros budget, Étudiants, régalez-vous est une belle découverte. Un collectif d’auteurs a conçu cent petits plats sur mesure pour les étudiants ou, on ne va pas se mentir, pour ceux qui ont peu d’expérience en cuisine.
Six rubriques constituent l’ossature de l’ouvrage : sur le pouce, soirées, quotidien, pasta et riz, made in USA et desserts. En fonction des recettes, vous pouvez suivre des indications pour vous sentir bien à l’aise dans votre préparation : des règles de base, des conseils, des notes intéressantes sur la nourriture, des variantes, des suggestions pour rendre votre plat encore plus gourmand ou plus « light », selon vos goûts. Enfin, on vous recommande des astuces pour varier les plaisirs.
Comme toujours, vous avez une liste de courses à faire, mais dans la plupart des cas, l’avantage c’est que les produits à utiliser devraient déjà se trouver à la maison ! Aux paresseux dont le leitmotiv est « ah mince, je n’ai pas ça dans mon placard », plus d’excuses. Et le temps à devoir passer devant les fourneaux ? Si l'on ne compte pas le temps de cuisson – prenez l'apéro pour attendre –, il faudra tabler sur une quinzaines de minutes de préparation pour les recettes, au maximum.
J'ai testé pour vous
Séduite par l’idée et l’ouvrage, j’ai testé deux recettes : un rösti de patate douce et du riz au lait. Sans les photos, parce que je n'ai que deux mains, mais la prochaine fois, je trouverai bien un assistant...
Recette sur le pouce, le rösti de patate douce s’est révélé une jolie surprise pour le palais. D’ailleurs, si vous n’êtes pas au courant, nous sommes en pleine période des patates douces (de décembre à mars pour la précision) et vous ne devriez pas avoir de soucis à les trouver en commerce. La liste des courses se limite à : patates (360 g), œufs (2), farine (30gr), cumin, de l’huile d’olive et de la crème fraîche épaisse ; sel et poivre. Votre porte-monnaie est sauvé.
Exécution : J’ai lavé, épluché et râpé les patates douces. Attention au moment de râper : si vous ne voulez pas avoir des difficultés pour la suite, essayez d’obtenir de tout petits morceaux et pas des lamelles ! Dans un saladier, j’ai râpé les patates et incorporé les œufs et la farine. Bien entendu, j’ai salé et poivré. La recette veut, à ce moment-là, que l’on rajoute du cumin. Personnellement, j’ai ajouté de la noix de muscade, car le cumin n’est pas vraiment mon épice préférée. Si vous aimez la touche de sucrée, je vous garantis que le résultat n’est pas mal du tout.
Une fois le tout mélangé, je me suis servie d’un emporte-pièce pour former le rösti. Par ailleurs, chers étudiants, pas de panique, les emporte-pièces, vous en trouvez en commerce de toutes les formes et pas cher du tout.
J’ai huilé la poêle, et une fois chauffée à feu moyen j’ai rempli l’emporte-pièce avec la préparation de patate douce. Suggestion : n’essayez pas d’en mettre plus d’un centimètre, respectez vraiment la recette, car après vous aurez des difficultés pour la cuisson ! L’emporte-pièce enlevé, laissez cuire pendant 8 minutes environ de chaque côté. Attention : ayez de la patience et attendez les 8 minutes si vous ne voulez pas risquer de faire des patates brouillées.
À servir chaud avec un peu de crème fraîche. Plutôt plus que moins, d'ailleurs. En une bonne demi-heure, vous avez réalisé un plat très sympa à partager avec vos invités. Petit conseil, ne cédez pas à l'enthousiasme et prenez votre temps pour chaque étape !
Une petite douceur pour finir sa journée
Qui n’a pas, dans son enfance, le souvenir du riz au lait ? Une recette très simple dont les origines remonteraient à l’époque de Louis IX, selon le moine franciscain Salimbene. Comme ce dessert reste intemporel, pourquoi ne pas tester ?
Pour l’exécution, difficile de se tromper d’ingrédients : du lait, 1 gousse de vanille, du sucre, une pincée de sel, du riz, du, beurre et jaunes d’œufs. Chauffez le lait avec la gousse de vanille et le sucre. Entre temps, portez à ébullition de l’eau avec le sel. Lavez le riz et versez-le dans l’eau pendant deux minutes. Ensuite, égouttez le riz et plongez-le dans le lait bouillant. Laissez cuire le riz couvert doucement pendant 30-40 minutes. La cuisson terminée, ajoutez le beurre et les jaunes d’œuf un après l’autre. Et voilà il ne vous reste que à le servir !
Or, les quantités indiquées dans la recette posent un souci. En effet, pour 200 gr de riz rond, il est reporté d’utiliser 90 cl de lait. Le résultat ? Le riz étant trop épais, j’ai dû continuer à rajouter du lait pour l’empêcher s’attacher. Je vous conseille vivement de ne pas lésiner sur la quantité, tout en vous prévenant que le royaume de la pâtisserie parfois nous réserve d’étranges surprises et qu’avec les mêmes doses le résultat peut ne pas être toujours le même.
Par ailleurs, d’après une recherche rapide par si et par là, la quantité reportée de lait est d’un litre, toujours pour 4-6 personnes. La recette mentionne une variante, qui mériterait d’être testée, si vous aimez le coco. Remplacez la moitié du lait par du lait de coco et une petite touche de plus : servez-le parsemé de noix de coco râpée dorée à la poêle.
Globalement satisfaite par Étudiants, régalez-vous et ses idées, j'apporterai cependant un bémol assez important : l’utilisation du ketchup, dans deux recettes, à la place de la sauce tomate. Tout en comprenant les exigences de rapidité et d’économie des étudiants, je ne cautionne pas trop ce choix. Je suggère d’éviter l’utilisation de produits potentiellement plus riches en conservateurs pour des recettes basiques telles que des pennes poêlées au ketchup et merguez ou les spaghettis au ketchup, thon et tomates-cerises. La-dessus, j’avoue avoir été un peu déçue. Dommage.
Côté technique, présentation et maquette, l’ouvrage est un très bel objet. Il correspond parfaitement à sa cible : les jeunes. Des pages colorées illustrant la recette reviennent tout le temps : du noir, du bleu, du rouge, du vert, de l’orange, du jeune et du blanc. Un pseudo arc-en-ciel de recettes gourmandes, présentées avec une typographie amusante et des photos qui donnent vraiment envie de se mettre à l’épreuve.
Qu’il s’agisse d’un apéro, d’un cocktail ou d’un dessert, l’envie de découverte reste tout au long de la lecture du livre.
L’organisation du texte dans la page est particulière, plutôt en bas de la page et cela permet une respiration de la page redoutable. Axé sur deux colonnes, vous profitez sur la colonne de gauche des indications techniques et sur la droite de la recette.
Une erreur de maquette ne m’a pas échappé : la page 30 du livre est noire et le texte de la colonne gauche est parti aux oubliettes ! Du coup, vous ne pouvez pas connaître les ingrédients ni les temps de préparation ou de cuisson.
Une dernière remarque, cette fois-ci, très personnelle. J’ai eu l’impression que de temps en temps les recettes pourraient suivre un catalogage différent dans les rubriques. Je pense surtout au gratin de nachos, présenté dans la rubrique « quotidien » alors, qu’il aurait pu être plus pertinent le retrouver dans la rubrique « soirée », histoire de ne pas abuser de chips chez soi.
Mots-clés : étudiants cuisine - repas préparations - plats cuisiner
