Nous ne savons pas toujours ce que contiennent les produits alimentaires des grandes distributions. L’association nationale de défense des consommateurs et des usagés, CLCV, a mené une enquête sur les produits à base de poisson. Il s’avère que les industries usent de stratagèmes pour rendre les étiquettes peu lisibles et tromper le consommateur.
Après les conserves de thon qui contiennent de la bonite, les plats préparés à base de poisson dont l’ingrédient principal n’est pas toujours du poisson. Le CLCV, l’association nationale de défense des consommateurs et des usagers a mené une enquête sur la composition de ces plats. Ils ont décrypté les étiquettes d’environ 237 produits à base de poisson tels que le surimi, les poissons panés, les rillettes ou encore les nuggets.
Les produits sont principalement fabriqués à partir de la chair du poisson et parfois de la pulpe qui sont les parties les moins nobles du poisson. Les chutes de poisson sont récupérées avec les arêtes et la peau puis broyées pour terminer dans des plats préparés. Marine Desorge, la chargée de mission alimentation pour l’association CLCV précise que « c’est le cas dans plus de 75 % des produits examinés ».
Ils s’avèrent que les industriels ne fournissent pas les informations clairement. Une étiquette sur dix n’affiche pas distinctement la quantité de poisson contenue dans les plats préparés. Pourtant de nombreuses associations européennes se sont manifestées face à ce manque de clarté qui trompe le consommateur. Même en regardant l’étiquette, le consommateur est facilement dupé : sur une boîte de nuggets de poissons, il est inscrit « préparation à base de poisson : 70 % — colin d’Alaska : 83 % ». En réalité, ce produit contient seulement 58 % de poisson.
« Le prix n’est pas le meilleur critère. Dans les produits que nous conseillons pour leur qualité nutritionnelle et leur proportion de poissons, on retrouve finalement aussi bien de grandes marques que des marques distributeurs », explique Marine Desorge. L’enquête a révélé que les produits de grandes marques et souvent plus cher ne sont pas les plus sains et les plus fournis en poisson. L’effeuillé de lieu et brocolis à la crème de saumon fumé, un plat préparé de la marque Labeyrie s’avère relativement gras. Il s’agit également d’un des produits de l’échantillon qui contient la plus faible quantité de poisson.
L’association nationale de défense des consommateurs et des usagers a réalisé un top 3 des poissons pannés à éviter et à privilégier :
En conclusion, l’association CLCV conseille de choisir les produits dont la liste des ingrédients est la plus courte. Plus elle est restreinte, moins il y a de composants ajoutés.
Le Parisien
Mots-clés : Association nationale de défense des consommateurs et des usagés CLCV - Poisson aliments - Plats préparés