À force de lui en parler, chaque hiver, il fallait bien qu’elle la goûte un jour cette soupe réconfortante. Une bonne recette paysanne, simple, bon marché, nourrissante et source de nombreuses vitamines pour nous aider à finir l’hiver en bonne santé. Celle de ma tante dans le fin fond du Périgord était un lointain souvenir. Alors à force d’en voir sur les étalages du marché pendant l’hiver, je me suis décidé à lui en découvrir. Elle a adoré, en a redemandé la semaine suivante. Cette soupe est très, très simple.
Pour 6 à 8 assiettes de soupe, prévoyez à peu près 500 g de pommes de terres type Bintje, une botte de cresson, 3 gousses d’ail, et 2,5 litres environ de bouillon de légumes (maison c’est toujours mieux… mais un cube fera un palliatif acceptable). Au moment de servir, une petite CàS de crème fraîche épaisse est une gourmandise non négligeable, quelques tranches de pain de campagne grillées et frottées à l’ail donneront du peps à ce velouté soyeux.
Pelez et coupez en gros morceaux les pommes de terre, pelez l’ail et l’écraser pour qu’il diffuse son jus.
Avant de défaire la botte, coupez les cinq premiers centimètres des queues du cresson, ils sont en général quelque peu terreux, et assez fibreux pour que le mixeur n’en vienne pas à bout. Défaites alors votre botte de cresson et lavez là abondamment dans deux ou trois eaux. Jusqu’à ce qu’on aperçoive plus de sable au fond de l’évier. Coupez alors très grossièrement votre botte comme pour hacher chaque branche de cresson en cinq à six morceaux, et plongez-la dans le bouillon avec les pommes de terre et l’ail.
Mettre à chauffer, comptez une bonne quinzaine de minutes après ébullition. De temps en temps, soulevez le couvercle et assurez-vous que les feuilles et petites branches de cresson sont bien mouillées par bouillon.
Quinze minutes sont passées, il est temps de couper le feu, et d’attraper votre mixeur plongeur favori pour réduire tout ce petit monde en un velouté pas complètement lisse. Assaisonnez de sel et de poivre. C’est prêt !
Dans chaque assiette à soupe une cuillerée d’une bonne crème fraîche et pour chaque convive une tranche de pain de campagne grillée et frottée à l’ail.
Même si autre fois, cette soupe n’était qu’un petit en-cas, pour les paysans qui avaient besoin de poursuivre le repas avec des choses plus consistantes. Pour nos appétits de citadins, deux assiettes de cette soupe avec deux belles tranches de pain et le repas est déjà quasi fini.
Photos@Olivia Horvath
Mots-clés : soupe cresson - classique campagne