8 août 2016 : fin des ressources renouvelables de la planète, le début d'une mort lente

Nous sommes fin 1970, en train de préparer les gros gueuletons de fin d’année. Les foies gras sont en pleine découpe, les dindes sont au four, le champagne coule à flots et les ONG s’inquiètent, notamment deux d’entre elles : WWF et Global Footprint. Les ressources qui permettent de nourrir l’humanité sont plus rapidement consommées que renouvelées. Ce mercredi 23 décembre 1970 est le jour du dépassement (#earth #overshoot #day), nous vivons donc à crédit, comme un crédit à la consommation, que nous n’arriverons jamais à rembourser. Bon, rien de dramatique, une grosse semaine de crédit sur 52, pas de quoi s’affoler, prépare la mayo, je découpe les homards.

Mais 10 années plus tard, la date « avance inexorablement », précise Global Footprint le 3 novembre 1980. En 1990, cette date est le 13 octobre ; en 2000, fin septembre. Puis l’accélération se fait les dernières années pour arriver en 2016 au lundi 8 août.

Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l'équivalent de 1,6 planète" par an. ONG Global Footprint

Une alerte sérieuse où ils précisent que : « Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n’est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment ». Les émissions de carbone ont doublé depuis 1970 et représentent aujourd’hui 60 % de l’empreinte écologique.

Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries d'eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces ONG Global Footprint

Une bonne nouvelle, malgré tout, en décembre 2015 pendant la conférence de Paris sur le climat, près de 200 nations se sont engagées à réduire leurs émissions de carbone. À notre échelle, nous pouvons réduire l’empreinte écologique en mangeant moins de viandes par exemple. Tout est expliqué sur cette vidéo.