La Coordination Rurale (CR) a répondu aux attaques de l’ONG Greenpeace à la suite d’une action menée sur une grande surface parisienne le 22 juin. L’ONG dénonçait la présence de pesticides dans l’alimentation des grandes surfaces. La réponse a été faite par une lettre ouverte où le président de la CR, Bernard Lannes et Jean-Louis Ogier, président de la section des fruits et légumes, mettent à mal les arguments avancés par l’ONG internationale.
L’ONG Greenpeace a réalisé une action dans le cadre de sa campagne contre la présence des pesticides dans les fruits et légumes de la grande distribution. L’action s’est déroulé dans le magasin Leclerc de Bois-d’Arcy dans la région parisienne avec la banderole « Avec Leclerc, faites aimer les pesticides à vos enfants ». Cette banderole a mis les producteurs de la Communauté Rurale en colère, ils se sont sentis attaqués. Le président de la CR a donc réagi dans une lettre ouverte pour donner sa version des faits.
La CR évoque d’abord le fait de penser à tort que tous les producteurs produisent des fruits et légumes remplit de pesticides : « Nous avons traités avec des produits phytopharmaceutiques […] ce malgré les multiples analyses de la DGCCRF prouvant que nos produits sont conformes à la réglementation et pour une grande partie d’entre eux totalement exempts de résidus ».
Ensuite, Bernard Lannes et Jean-Louis Ogier ajoutent que l’ONG attaque les agriculteurs sans connaître les contraintes auxquelles ils doivent faire face et qu’elle ignore que la plupart n’utilisent des pesticides qu’en dernier recours : « Savez-vous qu’une grande majorité des agriculteurs dits “conventionnels” utilisent des traitements biologiques, biodynamiques, homéopathiques ? Avez-vous compté le temps qu’ils passent à observer leurs cultures et leurs troupeaux avant de décider d’une intervention dite “conventionnelle” ? »
La CR remet aussi dans le contexte que le consommateur est libre de son choix : « Vous critiquez aussi les consommateurs […] Ils achètent aujourd’hui ce qu’ils souhaitent consommer. » Les auteurs de la lettre vont même plus loin en annonçant qu’ils sont pour l’arrêt de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, seulement il faudra en subir les conséquences : « Si les agriculteurs n’ont plus de produits phytopharmaceutiques, nous ferons sans. Nous produirons moins, parfois moins sain également. Évidemment, nous ne pourrons pas produire au même prix et le prix des produits français augmentera. »
De plus, la lettre souligne le fait que l’Europe n’est pas autosuffisante donc si la production diminue alors, il sera nécessaire d’importer des produits de pays qui ne respectent pas les normes sanitaires françaises. Dans certains cas, on risquerait même de traiter avec des pays qui utilisent encore des produits phytopharmaceutiques interdits en France depuis 20 ans.
Via : La France Agricole & Terre-net
Mots-clés : lettre communauté rurale - réponse contre greenpeace - pesticides phytopharmaceutiques