Peu de commerçants imaginaient se réjouir un jour du vote du 23 juin dernier, lorsque les Britanniques se sont dits en faveur d’une sortie de l’Union Européene. C’est pourtant le cas aujourd’hui des vignerons commercialisant en livres sterling qui lèvent haut leur verre au Brexit. En effet, après la chute de l’immobilier à Londres, c’est le marché du vin qui observe — en se frottant les mains — les répercussions du vote sur les ventes.
Dominic Lockyer, CC BY 2.0
Historiquement, le Royaume-Uni est un pays central pour les ventes internationales de vins et continue à l’être aujourd’hui. En effet, un certain nombre de grands crus sont commercialisés en livres sterling. Or, la monnaie britannique a perdu — nettement — de sa valeur suite aux incertitudes causées par le Brexit. Les bouteilles de vin ont donc connu une baisse importante des prix, les plus fortes enregistrées, allant jusqu’à 10 % de réduction. Pour exemple dans les vins de Bordeaux, une bouteille de 1982 Château Lafite Rothschild qui se vendait environ 45 000 livres sterling avant le vote est désormais disponible pour 26 000 livres. Les grands crus sont donc touchés, mais également les vins des petits producteurs qui commercialisent au Royaume-Uni.
Il y en a donc pour tous les goûts et les investisseurs et autres collectionneurs internationaux l’ont bien compris. En effet, ils voient en ce marché un foyer de placements sûrs pour le long terme tant le secteur du vin offre un potentiel de ventes important. En effet, il s’avérera certainement très lucratif lorsque cette période de doute et de peur sera terminée et les prix sont d’ailleurs déjà stabilisés, car les acheteurs se sont rués sur les vins, atteignant leur plus haut niveau de vente depuis 5 ans, ce qui a eu pour effet immédiat une remontée des prix.
Via The Financial Times
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