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Cauchemar en cuisine, plus qu'une émission une réalité à Las Vegas

Ecrit par Jefferson KUHN le 22.03.2016

Aux États-Unis, une personne sur six est touchée chaque année par des intoxications alimentaires pouvant entraîner une hospitalisation. Entre les scandales à répétition sur les viandes contaminées et les intoxications au plomb, c’est la santé publique qui entre en jeu et qui devient un objectif national. Face à ces problèmes, de nombreuses solutions se dessinent, notamment grâce à la technologie.

 
ADTeasdale CC BY
 

Des chercheurs de l’université de Rochester, dans l’état de New York, ont dévoilé les résultats d’une étude d’ordre sanitaire menée sur la vile de Las Vegas : résultat neuf mille intoxications alimentaires et pas moins de cinq cent cinquante hospitalisations ont pu être évitées. C’est grâce à l’utilisation d’un logiciel développé par ces mêmes chercheurs que cette performance a été rendue possible via l’analyse de mots clés envoyés sur Twitter par des particuliers tels que « nauséeux » ou « j’ai mal au cœur ».

Ces mêmes mots sont ensuite analysés par le logiciel qui les rattache de manière géolocalisée à un restaurant. Voilà qui réduit les chances de tomber sur un os...

 

Le Big Data au service de l'hygiène alimentaire
 

Nommé nEmesis, le logiciel tire partie de l’analyse de quatre millions tweets envoyés depuis la zone de New York entre fin 2012 et début 2013. Il traite les gazouillis par mots clés puis apprend par lui-même à trouver les zones à risque sanitaire, grâce à une interface d’intelligence artificielle. Les résultats sont ensuite transmis aux services de santé de la ville qui se montrent ainsi beaucoup plus efficaces dans le traitement des zones et des restaurants ne respectant pas les normes d’hygiène.

Les créateurs du logiciel lui voient déjà une tout autre application par exemple se confronter à d’autres problèmes de santé publique comme les fameuses punaises de lit en analysant, par exemple, les conversations et les réponses de patients lors des sorties des cabinets médicaux.

 

Ces nouvelles technologies basées sur l’analyse des données en temps quasi réel concernent ce que l’on peut appeler le big data, l’ensemble des données sur internet. Le logiciel nEmesis réussit par un langage électronique particulièrement complexe à trier toutes les données reçues. D’autres logiciels de ce type ont déjà vu le jour, c’est le cas pour la police de Memphis avec Blue Crush, un logiciel qui de la même manière que nEmesis peut trier les données de la police pour en sortir des scénarios de cambriolages ou de crimes dans des zones à risque avant même qu’ils aient eu lieu.
 

Qui a dit Minority Report ?
 

(via lemondeinformatique, presse-citron, wikipédia, ecs-digital)

 

Mots-clés : Big Data santé - géolocalisation hygiène - réseaux sociaux

 

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